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Banques : un prêt immobilier sur deux refusé depuis janvier

Le taux d’usure est à l’origine de 45 % des refus de dossiers de prêt immobilier depuis janvier 2022. Si les Français craignent que la situation perdure, les établissements bancaires se veulent toutefois rassurants.

Le taux d’usure est devenu la hantise des emprunteurs et de leurs banquiers. Fixé en juillet dernier par la Banque de France à un taux de 2,57 % pour un prêt de vingt ans et plus, le taux d’usure correspond au taux d’intérêt annuel effectif global maximum que les banques peuvent appliquer. Ce taux d’intérêt, tout compris, englobe plusieurs frais comme les intérêts bancaires, les frais de dossier, le coût des assurances et les frais de garantie.

«Il y a vraiment beaucoup de dossiers qui ne passent pas à cause de ce taux d’usure. Même de très beaux profils se retrouvent dans l’impossibilité de pouvoir emprunter. Et ça c’est frustrant autant pour nous que pour tous les Français qui souhaitent acheter aujourd’hui», a déclaré au micro de CNEWS, Nicolas Canuel, courtier expert en crédit immobilier chez Ymanci

Des prêts refusés, même avec des revenus élevés

La situation est loin de concerner les emprunteurs les plus fragiles. Avec un taux d’usure trop élevé, de 0,01 point, Maxime, que CNEWS a pu rencontrer, s’est vu refuser son prêt à la banque.

Toutefois, grâce à un montage de son courtier, cet avocat au salaire brut de 6.000 euros par mois a pu accéder à la propriété. «Avec la hausse des taux, je suis passé juste au-dessus. En l’espace d’une semaine, je suis passé du tout au tout et là, le rêve s’effondre un petit peu. Si j’étais juste resté au près de ma banque, je serais toujours locataire», a déclaré le jeune homme à notre micro. 

Désormais, particuliers et professionnels attendent beaucoup de l'assouplissement des règles à venir. Le taux d’usure seraen effet réévalué le 1er octobre prochain. Une hausse de 0,2 points permettrait d’accepter de nouveaux dossiers. 

En attendant, «les seules populations qui vont pouvoir emprunter, ça va être les moins de 45 ans qui sont en bonne santé et en même temps qui ont des revenus et des apports personnels assez élevés pour être intéressants pour les banques. Mais c'est un client sur deux, pas plus», confirme Olivier Lendrevie, président du réseau de courtiers Cafpi, sur le site moniteur Immo

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