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Urgences pédiatriques : le gouvernement mise sur «la solidarité» entre hôpitaux et avec la médecine de ville

Les services pédiatriques, notamment franciliens, connaissent une saturation liée à l'épidémie de bronchiolite qui sévit actuellement. Les services pédiatriques, notamment franciliens, connaissent une saturation liée à l'épidémie de bronchiolite qui sévit actuellement. [Sebastien SALOM-GOMIS / AFP]

Après la lettre ouverte de milliers de soignants qui dénoncent la saturation des urgences pédiatriques, le gouvernement compte «sur la solidarité entre les hôpitaux et avec la médecine de ville», a déclaré ce samedi 22 octobre, la ministre déléguée de la Santé, Agnès Firmin Le Bodo.

Le gouvernement appelle à la solidarité. Alors que plus de 4.000 soignants ont signé une lettre ouverte au président de la République Emmanuel Macron pour dénoncer la saturation des services pédiatriques hospitaliers, l'exécutif affirme être «conscient du problème». 

Les services pédiatriques, notamment franciliens, connaissent une saturation liée à l'épidémie de bronchiolite qui sévit actuellement mais dans le courrier, les soignants pointent surtout des difficultés désormais structurelles, fruit d'une «inaction politique irresponsable». Ils dénoncent ainsi leurs conditions de travail et une prise en charge inadaptées mais également des «transferts éloignés» d'enfants, parfois dans des villes distantes de «plusieurs centaines de kilomètres» de chez eux.

Le gouvernement apporte son «soutien» aux soignants

«Nous comptons sur la solidarité entre les hôpitaux, sur la solidarité avec la médecine de ville et travaillons à l'ouverture plus prolongée le soir des maisons médicales de garde», a affirmé Agnès Firmin Le Bodo, la ministre déléguée chargée de l'Organisation territoriale et des Professions de santé, précisant apporter le «soutien» du gouvernement aux soignants. «C'est très important d'orienter correctement les jeunes parents et les enfants», a mis en avant le ministre de la Santé, François Braun interrogé à la mi-journée sur France 2.

«Que l'on soit inquiet, c'est normal mais appelez le 15, appelez le samu. Il est là pour ça», a-t-il exhorté après avoir pris en exemple le cas du service des urgences pédiatriques de Lyon qui, vendredi, a accueilli 70 enfants dont «un certain nombre aurait pu être pris en charge en ville, par nos collègues libéraux».

«il faut encore travailler sur l'hôpital»

Sa ministre déléguée avait préalablement insisté sur l'état général de l'hôpital public en France pour expliquer cette énième crise traversée par le système de santé. «Le Ségur de la santé a permis de revaloriser les professions de santé, c'était un rattrapage, nous savons qu'il faut encore travailler sur l'hôpital», a-t-elle concédé.

«L'hôpital ne va pas bien depuis de très nombreuses années», a-t-elle ajouté. «Ouvrir des lits oui mais avec des personnels de santé. Il faut trouver ces personnels et on ne les a pas. (...) Des milliers de lits ont fermé car nous sommes dans un modèle de transformation de la prise en charge avec le développement de l'ambulatoire. (...) Mais nous avons su montrer la capacité à rouvrir des lits quand c'était nécessaire», a-t-elle complété.

Également interrogée sur les éventuels risques de pénurie de paracétamol, pourtant démentie par les industriels du secteur, Agnès Firmin Le Bodo a reconnu «des tensions mais pas de manque de molécules de paracétamol». Elle a invité les pharmaciens à «limiter la vente à deux boîtes par personne» et les consommateurs à ne pas stocker des médicaments chez eux.

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