Après trois semaines d'errance en mer, le navire humanitaire Ocean Viking est arrivé ce vendredi 11 novembre au matin dans le port militaire de Toulon.
Le navire humanitaire Ocean Viking, avec à son bord 230 migrants, a accosté au port militaire de Toulon ce vendredi, a annoncé la préfecture maritime.
Après plusieurs semaines en mer, et le refus de l'Italie de le laisser accoster sur son territoire, le bateau a été accueilli par la France.
A l'issue du Conseil des ministres jeudi, Gérald Darmanin avait annoncé que le gouvernement allait prendre ses responsabilités, dénonçant le comportement des autorités italiennes dans cette affaire.
Le ministre de l'Intérieur avait également assuré que «toutes les mesures seraient prises pour apporter une assistance sanitaire et médicale aux passagers du navire».
Les «demandes de séjour et d'asile» devraient être examinées sur place alors que «les personnes ne relevant pas d'un droit au séjour ou d'asile sur le territoire feront alors l'objet de procédures d'éloignement sans délai».
Deux-tiers des personnes ne resteront pas en France, puisqu'elles seront relocalisées dans neuf pays, a précisé le ministère, citant l'Allemagne qui doit en accueillir environ 80, le Luxembourg, la Bulgarie, la Roumanie, la Croatie, la Lituanie, Malte, le Portugal et l'Irlande.
La droite française opposée à cet accueil
Alors que les relations entre la France et l'Italie se sont tendues, l'opposition de droite est également montée au créneau.
En effet, Emmanuel Macron a fait l'objet d'accusations de «laxisme». Eric Ciotti, candidat à la présidence des Républicains a lui jugé qu'en laissant accoster le navire, la France se rendait «complice des passeurs».
De son côté, Marine Le Pen, présidente du groupe RN à l'Assemblée nationale a écrit sur Twitter qu'avec cette décision, Emmanuel Macron «ne peut plus faire croire à personne qu'il souhaite mettre fin à l'immigration massive et anarchique».