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Paris : boulangers, bouchers, libraires... la municipalité a aidé à installer plus de 1.000 commerces

A Paris, plus de 10 % des locaux commerciaux appartiennent aux 3 bailleurs sociaux de la Ville. A Paris, plus de 10 % des locaux commerciaux appartiennent aux 3 bailleurs sociaux de la Ville. [© STEPHANE DE SAKUTIN / AFP]

Depuis 2017 et la création du groupement d'intérêt économique Paris Commerces, la municipalité parisienne a aidé à l'installation d'un millier de petits commerçants dans la capitale. Ce mercredi 22 février, une librairie de la rue de l'Ouest (14e) est devenue le 1.000e commerce soutenu dans ce cadre.

Boucheries, boulangeries, poissonneries, échoppes alimentaires mais aussi librairies indépendantes ou encore magasins de vêtements... Un millier de petits commerces ont été accompagnés dans le cadre du GIE Paris Commerces depuis 2017, a annoncé ce mercredi l'adjointe à la mairie de Paris chargée du commerce Olivia Polski, qui évoque des professionnels qui ont parfois «plus de difficultés» à trouver des locaux auprès de bailleurs privés.

«Un levier important» de changement

«Depuis 2017, ça a été un levier important [...] d'abord parce qu'on pratique des loyers un peu moins élevés que le marché, mais aussi parce que le travail a été réalisé main dans la main avec les maires d'arrondissement pour répondre aux besoins locaux», se félicite l'élue parisienne, qui rappelle que la Semaest – société d'économie mixte de la Ville de Paris – a pu préempter un certain nombre d'adresses dans Paris.

Avec pour résultat concret de lutter contre la mono-activité, comme ce qui existait dans le 11e ou Paris-centre pour les commerces de vente de textile par exemple. «Changer 5 % du linéaire d'une rue par exemple [en implantant d'autres formes de petits commerces de proximité] permet de transformer un quartier», soutient l'adjointe au commerce.

Cette politique a également permis «l'installation d'activités un peu plus fragiles», poursuit-elle, avec des commerces dont le modèle économique n'était pas encore vérifié, ou trop jeunes pour plaire à des propriétaires privés. «C'est le cas notamment de NOUS anti-gaspi», un réseau de magasins indépendants dédié à la réduction du gaspillage qui a ouvert son premier magasin parisien près de la Place des Fêtes (19e) en 2019, aidé par la municipalité.

«la diversité de ce qu'on essaie d'installer»

Activité «qui au départ n'aurait pas trouvé de quoi s'installer à Paris» sans un coup de pouce, assure Olivia Polski ce mercredi, alors qu'aujourd'hui, le groupe a ouvert plus de 9 adresses dans la capitale et que son modèle n'est plus à défendre. «Ça cartonne avec des prix tout à fait accessibles», se réjouit l'élue.

Avant de citer le magasin «Possible», qui propose de la vente mais aussi de la location de vêtements, ou encore le magasin de vêtements «Un regard pour toi», qui offre un accompagnement pour les personnes malvoyantes. Autant d'exemples qui montrent selon elle «la diversité de ce qu'on essaie d'installer à Paris».

Et la municipalité veut aller encore plus loin, alors que 2023 marquera la création d'un nouvel opérateur baptisé «Paris Commerces», qui – pour résumer – regroupera la Semaest et le GIE Commerces et sera doté d'un fonds de 200 millions d'euros.

D'abord pour «gérer la commercialisation des locaux des bailleurs sociaux, qui représentent à eux seuls déjà plus de 10 % des commerces parisiens», soit 7.200 locaux sur près de 62.000 commerces parisiens, et ensuite, pour préempter certains commerces privés, «pour aider à l'installation de commerces qui répondent à des besoins locaux».

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