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Paris : un couple de Français jugé pour avoir rejoint Daesh en Libye

Les accusés seront fixés sur leur sort vendredi 10 mars. [Sébastien BOZON / AFP]

Un couple de ressortissants français est jugé depuis ce lundi 6 mars devant la cour d'assises spéciale de Paris, après avoir rejoint Daesh en Libye en 2016 avec leurs enfants.

Ils vont devoir répondre de leurs actes. Chaïb A., âgé de 42 ans, et sa femme Dounia B., 41 ans, sont jugés depuis ce lundi 6 mars devant la cour d'assises spéciale de Paris pour association de malfaiteurs terroristes.

Le couple, qui vivait dans la commune de Louvroil, dans le Nord, est suspecté d'avoir quitté le territoire français en mai 2016 avec 1.400 euros en poche, en direction de la Libye avec leurs enfants.

Par le passé, l’homme, radicalisé de longue date et obsédé par le jihad, avait tenté de rejoindre la Syrie, mais sans succès. Le couple avait par ailleurs pu séjourner durant plusieurs mois en Égypte en 2014, entrant en contact avec le jihadiste toulousain Jonathan Geoffroy.

Les accusés ont reconnu les faits

Une fois en Libye, Chaïb A. s’était notamment entraîné au combat au cours d’une formation militaire, avant de rallier le sud de Syrte et une soixantaine de combattants africains. Au retrait de Daesh de la ville de Benghazi, l’homme avait retrouvé son épouse et ses enfants à Sebha. Il s'était ensuite réfugié dans le désert pendant plusieurs mois, acculé par les multiples échecs des bataillons du groupe terroriste dans la zone.

Arrêtés et placés en détention en Libye avec sa famille, Chaïb A. et les siens avaient d’abord été transférés aux autorités égyptiennes en avril 2019, avant d’être expulsés vers la France le mois suivant.

Face aux nombreuses accusations dont ils font l'objet, dont celle de soustraction à leurs obligations légales compromettant la santé, la sécurité, la moralité ou l'éducation de leurs deux enfants en bas âge, les deux parents ont reconnu les faits dès l’ouverture du procès, qui se conclura vendredi 10 mars. Les deux individus encourent jusqu’à trente années de réclusion criminelle.

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