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«Pour ou contre les trottinettes» : une faible participation malgré les files d'attente devant les mairies

C'est la première fois que la municipalité parisienne organise une telle «votation citoyenne». C'est la première fois que la municipalité parisienne organise une telle «votation citoyenne». [© REUTERS/Sarah Meyssonnier]

Fortement médiatisée ces derniers jours, la «votation» – telle qu'imaginée par la maire de Paris Anne Hidalgo – pour décider ce dimanche 2 avril du maintien ou non des trottinettes électriques en libre-service, a suscité un certain intérêt. Mais pas assez pour mobiliser les Parisiens.

Des impressions de foule, mais une réalité toute autre. Si d'importantes files d'attente devant les mairies d'arrondissement ont donné l'impression que ce vote «pour ou contre les trottinettes en libre-service à Paris ?» avait attiré de nombreux Parisiens, il n'en demeure pas moins que seulement 2,87 % des électeurs s'étaient déplacés à 14h.

Peu de monde, mais une première «votation» réussie

Un tout premier rendez-vous de démocratie participative, inédit à Paris sous cette forme, qui n'a donc pas attiré tant de monde si l'on se réfère aux chiffres, loin des 74 % de participation au second tour de la présidentielle de 2022. Au point que la municipalité parisienne avait décidé cet après-midi de ne publier aucun chiffre de participation avant la fin du scrutin à 19h. 

Alors pourquoi cette impression de foule devant les mairies d'arrondissement, digne de ce qu'avaient connu certains bureaux de vote durant l'élection présidentielle ? Tout simplement parce que seulement 21 bureaux de vote étaient ouverts ce dimanche, contre près de 900 lors des élections classiques organisées dans les mairies d'arrondissement mais aussi dans les écoles, gymnases et autres bâtiments publics.

Une organisation critiquée par les 3 opérateurs de trottinettes électriques – Dott, Lime et Tier – aujourd'hui sur la sellette qui n'ont eu de cesse de répéter que le cadre de ce vote était très contraignant. Eux auraient notamment préféré un scrutin accessible en ligne. «La moyenne d'âge de nos utilisateurs est de 33 ans ; or, nous savons très bien que les 18-30 ans ont moins tendance à se mobiliser lors des élections», s'inquiétait déjà Hadi Karam cette semaine.

En outre, celui qui n'est autre que le directeur général de Lime France regrette qu'il n'y ait eu que «très peu de communication» autour de cet événement, malgré les quelques coups de publicité orchestrés par son équipe et celle de ses deux concurrents Dott et Tier. «Ce serait dommage que la décision soit prise par une minorité», déplorait-il encore.

Mais pour la municipalité parisienne, qui organise ici sa toute première «votation», et qui ne cesse de vanter les mérites de la démocratie participative d'autant plus dans le «contexte de tension démocratique que traverse le pays», l'expérience est assez concluante. Aucun incident à déplorer, un scrutin bien tenu dans une ambiance amicale. Reste donc à attendre les résultats : réponse à 22h.

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