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Mort d'Yvan Colonna : l'enquête parlementaire pointe une série de «défaillances» des autorités

Un dessin représentant Yvan Colonna dans les rues de Cargèse, sa ville natale, en Corse. [JULIEN DE ROSA / AFP]

La commission parlementaire chargée d'enquêter sur l'agression mortelle à l'encontre du militant corse Yvan Colonna, à la prison d'Arles en 2022, a rendu son rapport ce mardi 30 mai. L'instance a pointé diverses défaillances de la part des autorités.

Des «erreurs manifestes» notamment de la part de l'établissement pénitentiaire. La commission parlementaire chargée de l'enquête concernant l'agression d'Yvan Colonna, entraînant la mort du militant indépendantiste corse, a rendu son rapport mardi 30 mai. 

D'après le document, qui résulte d'une enquête de près de six mois, plusieurs manquements et erreurs ont été commis. Premièrement, le berger de Cargèse n'aurait pas dû être placé en détention dite classique, compte-tenu des «troubles psychiatriques dont il souffrait et encore moins travailler seul, ou en contact d'autres détenus. 

C'est à l'occasion d'une séance de sport qu'Yvan Colonna avait violemment été agressé par un codétenu, Franck Elong Abé, condamné pour terrorisme en 2015. 

Une prise de «risques inconsidérés»

Toujours selon le rapport de la commission parlementaire, son statut de Détenu particulièrement surveillé (DPS) n'aurait pas été assez surveillé dans l'enceinte de la maison d'arrêt d'Arles (Bouches du Rhône). En effet, parmi les recommandations adressées par la commission figure une amélioration des services de renseignements et d'évaluation d'un détenu condamné pour des faits de terrorisme islamiste (TIS), en l'occurrence Franck Elong Abé, avant une éventuelle remise en détention dite classique. 

Aussi, le régime imposé à Yvan Colonna aurait été la marque de la «sévérité» des autorités. Les nombreux refus de lever son statut de DPS malgré un «bon comportement», qui ont empêché son incarcération dans une prison en Corse, a été relevé dans ce rapport. 

Au volet judiciaire, l'agresseur présumé Franck Elong Abe est mis en examen pour assassinat en relation avec une entreprise terroriste.  L'enquête est toujours en cours. 

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