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Affaire Bygmalion : le procès en appel de Nicolas Sarkozy s'ouvre ce mercredi

En septembre 2021, Nicolas Sarkozy avait été condamné en première instance à un an de prison ferme. [Bertrand GUAY / AFP]

Le procès en appel de Nicolas Sarkozy dans le dossier dit «Bygmalion» sur le financement présumé illégal de sa campagne présidentielle de 2012 commencera ce mercredi 8 novembre et s'achèvera dans un mois.

En septembre 2021, Nicolas Sarkozy avait été condamné en première instance à un an de prison ferme dans le cadre de l'affaire Bygmalion. Le tribunal correctionnel de Paris avait déclaré l'ancien chef d'Etat coupable de financement illégal de sa campagne de 2012. La juridiction avait demandé à ce que la peine soit directement aménagée, à domicile, sous surveillance électronique. Outre l'ancien chef de l'Etat, treize autres personnes seront également jugées en appel à partir de ce mercredi 8 novembre et jusqu'au 8 décembre prochain.

les cadres de Bygmalion mis en cause

L’enquête puis le procès, qui s'est tenu du 20 mai au 22 juin 2021, ont mis à jour un système de fausses factures et de fausses conventions liant l’Union pour un mouvement populaire (UMP) et l’agence de communication Bygmalion, chargée d’organiser les meetings nombreux de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2012, afin de masquer le dépassement massif du plafond légal des dépenses électorales autorisées par la loi.

L’ancien président aurait été informé dès le 7 mars 2012, par une note d’alerte, du risque de dépassement du plafond autorisé, qu’il aurait ignorée, et a choisi, au contraire, d’augmenter le nombre de ses meetings. «En dopant sa campagne, Nicolas Sarkozy n’a pas respecté la valeur essentielle de l’égalité entre les candidats. Qu’il en assume aujourd’hui les conséquences aux côtés de ceux qui ont travaillé pour lui», avaient ainsi déclaré les deux procureurs lors des réquisitions.

Aux côtés de Nicolas Sarkozy, les treize autres accusés ont été tous reconnus coupables de «complicité de financement illégal de campagne électorale». Bastien Millot, coprésident du groupe Bygmalion et ami de Jean-François Copé, a été condamné à trois ans de prison ferme, dont 18 mois avec sursis, et 100.000 euros d’amende. Franck Attal, Sébastien Borivent et Guy Alvès, trois anciens cadres de Bygmalion et de sa filiale Event & Cie également poursuivis, ont écopé de deux ans de prison, dont une partie avec sursis, et 100.000 euros d’amende.

Une «injustice» selon nicolas sarkozy

Treize des quatorze condamnés, dont Nicolas Sarkozy, ont fait appel de la décision. «J’irai jusqu’au bout dans cette quête qui dépasse mon cas personnel car chacun peut un jour se trouver confronté à l’injustice», avait déclaré l’ancien président immédiatement après sa condamnation. Le procès en appel qui commence ce mercredi se déroulera sur un mois avec des audiences programmées chaque semaine, les mercredis et jeudis après-midi, et les vendredis matin. 

Ce n’est pas le seul dossier judiciaire dans lequel comparaît Nicolas Sarkozy. L’ex-homme fort de la droite a été cité à divers titres dans huit autres affaires politico-financières ces dernières années. L’ancien président sera notamment jugé en 2025 pour «recel de subornation de témoin» et «participation à une association de malfaiteurs en vue de commettre l’infraction d’escroquerie au jugement en bande organisée» dans le cadre des soupçons de financement libyen de sa campagne de 2007, ainsi que dans l’affaire dite «des écoutes».

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