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«Il faut être aveugle pour ne pas le voir» : Gérald Darmanin réagit aux propos d’Edouard Philippe sur le racisme anti-blanc

Gérald Darmanin annonce, quasiment chaque jour, sur son réseau social X l’identité des personnes renvoyées du territoire national. [Ludovic MARIN / AFP]

Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, est revenu ce dimanche 10 décembre sur les propos de l’ex-Premier ministre Edouard Philippe. Alors que ce dernier estimait dans le JDD qu’il y a avait «une forme nouvelle de racisme anti-blanc», le locataire de Beauvau a indiqué que celui-ci existe et qu’«il faut être aveugle pour ne pas le voir».

Ce dimanche 10 décembre, l’ex-Premier ministre Edouard Philippe est revenu dans le JDD sur la mort de Thomas à Crépol (Drôme). À l’heure où certains témoignages évoquent le caractère raciste de l’attaque ayant coûté la vie à l’adolescent, le maire du Havre et fondateur du parti Horizons a estimé qu’«il y a du racisme en France».

«Il est bien possible qu’il y ait une forme nouvelle de racisme anti-Blancs, comme il y a une forme ancienne de racisme anti-Noirs, anti-Arabes ou anti-Juifs. Aucune de ces formes de racisme n’excuse l’autre. Elles sont toutes absolument condamnables et il faut lutter contre toutes aussi fermement», a déclaré Edouard Philippe au JDD.

Et après les propos du maire du Havre à ce sujet, c’est au tour du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, de prendre la parole. En effet, le locataire de Beauvau est revenu sur les propos d’Edouard Philippe chez nos confrères de Brut. Durant son intervention, le ministre a affirmé qu’«il y a du racisme contre les Noirs, il y a du racisme contre les Maghrébins, il y a du racisme contre les Juifs, il y a du racisme contre les Blancs, bien sûr. Il faut être aveugle de ne pas le voir».

Alors que plusieurs voix se sont élevées, dont celle de la maire de Romans-sur-Isère, Marie-Hélène Thoraval, pour demander à ce qu’une notion de transparence sur les prénoms des agresseurs soit affichée dès le départ, Gérald Darmanin a indiqué qu’«en donnant les prénoms des personnes (…), on pourrait les réduire à leur personne et pas à leur comportement, et se dire que, par définition, ceux-là peuvent passer à l’acte plus que les autres».

«Mon deuxième prénom, c’est Moussa. Mes deux grands-pères étaient de l’autre côté de la Méditerranée. Ils respectaient les règles de la République. Je refuse d’essentialiser les gens par leur prénom. Ce n'est pas parce que l’on s’appelle Rachid ou Moussa, que l’on peut plus passer à l’acte que quand on s’appelle Jules ou Jean-Pierre», a ajouté le ministre.

«Ce n’est pas la police qui communique les prénoms»

Visiblement favorable à ce que les prénoms des auteurs de faits d’homicide ou de délinquance soient publiés pour «ne rien cacher aux Français», Gérald Darmanin a tout de même expliqué que cela «n’est pas le travail de la police», mais celui de la justice. «C’est le procureur de la République qui annonce les faits avec les prénoms, les noms et les adresses».

Sur son réseau social X, Gérald Darmanin annonce, quasiment chaque jour, l’identité des personnes renvoyées du territoire national. «Il n’y a pas les prénoms et les noms, il n’y a que les initiales. Je n’ai pas le droit de les donner. Il n’y a pas les photos. J’ai décidé de publier désormais tous les jours ce que nous faisons pour expulser les étrangers délinquants», s’est-il défendu.

«Les gens me disent que ce n’est pas vrai et que cela n’existe pas. Tous les jours, on expulse 10, 15, 20 ou 30 (délinquants). J’ai décidé de les détailler un par un», a-t-il argué.

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