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Famille tuée à Meaux : «Une scène de crime d'une très grande violence», décrit le procureur

«C'est une scène de crime d'une très grande violence», a décrit le procureur ce mardi 26 décembre lors d'une conférence de presse consacrée à la mort d'une famille de cinq personnes à Meaux (Seine-et-Marne).

Une famille décimée. Le procureur de la République de Meaux, Jean-Baptiste Bladier, a décrit une «scène de crime d'une très grande violence» ce mardi 26 décembre lors d'une conférence de presse, après la découverte des corps sans vie d'une mère de famille et de ses quatre enfants dans un appartement à Meaux (Seine-et-Marne). 

Jean-Baptiste Bladier a annoncé qu'une information judiciaire des chefs d'accusation suivants : homicides volontaires sur mineurs de 15 ans et homicide volontaire par conjoint sera ouverte à l'issue de la garde à vue du principal suspect, le père, interpellé ce mardi matin. 

Des corps victimes de nombreux coups de couteau

Le procureur a confié que les cadavres avaient été découverts par des policiers de la BAC, qui ont pu pénétrer dans l'appartement. La femme, née en 1988 ainsi que les deux fillettes, l'une âgée de 7 ans et l'autre de 10 ans, «ont été victimes d'un très grand nombre de coups de couteau», selon les premières constatations médicolégales. 

Le petit garçon de 4 ans ainsi que le nourrisson de 9 mois ne présentaient pas «de plaies apparentes sur le corps». «Est donc évoqué à ce stade, sous toute réserve, la piste d'un étouffement ou d'une noyade», a précisé le procureur.

Les autopsies des cinq corps auront lieu ce mercredi 27 décembre à l'Institut médico-légal de Paris. Le suspect encourt, pour les deux crimes cités précédemment, la réclusion criminelle à perpétuité, a rappelé le procureur. 

Le père interpellé 

Le père, principal suspect de ces meurtres, a été arrêté ce matin à Sevran (Seine-Saint-Denis) avant d'être placé sous le régime de la garde à vue. Né en 1990 à Colombes (Hauts-de-Seine), et de nationalité française, l'individu présente «un casier judiciaire dépourvu de tout antécédent», a indiqué Jean-Baptiste Bladier. 

«Il existe cependant une procédure relative à des violences avec usage d'un couteau, commis dans le même domicile que celui où s'est déroulé le drame. Violence commise sur la mère de famille, le 14 novembre 2019. Soit un mois et demi après l'accouchement de la mère pour son troisième enfant. A l'époque cette femme avait été victime d'un coup de couteau à l'omoplate», a expliqué le procureur. 

La mère avait refusé de porter plainte contre son conjoint. La procédure avait donc été classée sans suite au motif d'état mental déficient. Une expertise avait d'ailleurs attesté de l'existence de l'abolition du discernement chez le mis en cause, suivi depuis 2017 pour troubles dépressifs et psychotiques.

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