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Colère des agriculteurs : une marche blanche ce samedi à Pamiers pour rendre hommage à l'agricultrice et à sa fille tuées

Le cortège en hommage à Alexandra Sonac et sa fille partira du lycée agricole de Pamiers à 13h30. [Facebook/Alexandra Sonac]

Une marche blanche est organisée ce samedi à Pamiers, afin de rendre hommage à l'éleveuse Alexandra Sonac et Camille, sa fille de 12 ans, mortellement percutées sur un barrage tenu par des agriculteurs en Ariège.

Le monde agricole rend hommage ce samedi 27 janvier à Alexandra Sonac et Camille, l'éleveuse et sa fille de 12 ans décédées à la suite d'un accident survenu sur un barrage d'agriculteurs en Ariège. Une marche blanche est prévue à partir de 13h30 à Pamiers.

D'après Sébastien Durand, le maire de Saint-Felix-de-Tournegat, où réside la famille des victimes, le cortège partira du lycée agricole de Pamiers puis les participants déposeront «une banderole et des fleurs à proximité du lieu de l'accident». La marche est organisée conjointement par la Fédération départementale des syndicats agricoles, les Jeunes agriculteurs et la Chambre d'agriculture de l’Ariège.

«C'est un hommage dans la dignité et le respect. Il n'y aura pas de discours politique ni de revendications. C'est ouvert à tous ceux qui veulent marcher avec nous», a précisé Sébastien Durand, lui-même agriculteur.

Alexandra Sonac et sa fille ont été percutées par une voiture sur un barrage mardi 23 janvier, alors qu'elles participaient au mouvement de colère des agriculteurs qui traverse actuellement le pays. Dans un premier temps grièvement blessée et conduite à l'hôpital dans un état «critique», la jeune Camille est finalement «décédée des suites de ses blessures», selon le communiqué du procureur de Foix, Olivier Mouysset.

Le père de famille, âgé de près de 40 ans, a lui aussi été percuté par la voiture. Il est actuellement hospitalisé dans un état grave, mais ses jours ne sont plus en danger. Une cagnotte a été ouverte afin de recueillir des dons pour soutenir cette famille endeuillée.

Le conducteur mis en examen

Les trois occupants de la voiture, un homme et deux femmes, ont été placés en garde à vue immédiatement après l'accident. Le conducteur a «reconnu avoir contourné le dispositif spécial de sécurité qui condamnait l'accès à la route nationale 20» et «ne pas s'être rendu compte à temps de la présence de la bâche noire qui recouvrait le mur de paille» marquant le début du barrage où étaient rassemblés quelques dizaines de manifestants.

Il a été placé en détention mercredi, après avoir été mis en examen, «des chefs d'homicides involontaires aggravés, de blessures aggravées et de conduite sans assurance». Aucune charge n'a en revanche été retenue contre les deux passagères.

Elles ont été placées dans un centre de rétention administrative car, tout comme le conducteur de la voiture, ces deux femmes, de nationalité arménienne, étaient sous le coup d'une obligation de quitter le territoire français après avoir été déboutées de leur demande d'asile.

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