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Craignant pour la sécurité des étudiants juifs, l'Université Lyon II annule une conférence

Depuis le 7 octobre, date des attaques du Hamas sur le sol israélien, Lyon est le théâtre de manifestations de soutien en faveur de Gaza ou d'Israël. [©Jeff PACHOUD/AFP]

La conférence, intitulée «Crimes de guerre, crimes contre l’humanité, génocide ? Israël au tribunal !», prévue mardi 30 janvier à l'Université Lumière-Lyon II a été annulée sur décision de la préfecture, pour des raisons de sécurité.

Le conflit israélo-palestinien ne cesse de créer des dissensions et de diviser les sociétés occidentales. Nouvel exemple en date : une conférence prévue à l’université Lumière-Lyon II. Cette dernière a annoncé, mardi, avoir annulé une conférence sur les accusations de «génocide» à l’encontre de l’opération militaire d’Israël à Gaza «sur demande de la préfecture et pour des raisons de sécurité».

La préfecture rappelle dans un communiqué qu'elle avait initialement «donné une suite favorable» à une conférence en présence de l’avocat Gilles Devers, organisée par le syndicat étudiant Solidaires et le collectif Palestine69.

Enquête pour génocide

Maître Devers, qui a soumis en novembre à la Cour pénale internationale (CPI) un dossier réclamant une enquête pour «génocide» à Gaza, devait animer jeudi cette conférence intitulée «Crimes de guerre, crimes contre l’humanité, génocide ? Israël au tribunal !».

Lundi, le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) Auvergne Rhône-Alpes avait demandé l’interdiction de la conférence «craignant des répercussions sur la sécurité des étudiants juifs et des troubles à l’ordre public».

«On vient parler de la Cour internationale de justice dans une université, qu’on ne puisse pas le faire est navrant», a commenté Me Devers. Il a également indiqué que les organisateurs cherchaient une autre salle.

Une nouvelle conférence controversée

Début octobre, Solidaires et Palestine 69 avaient déjà organisé à Lyon II une conférence controversée sur Gaza. Déprogrammée des orateurs officiels, la militante Mariam Abou Daqqa, du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) - organisation qualifiée de «terroriste» par Israël et l’Union européenne -, y avait pris la parole devant le public. Elle a été expulsée mi-novembre vers l’Egypte.

Le Hamas a mené un attentat sans précédent sur le sol israélien le 7 octobre, qui a entraîné le massacre de plus de 1.140 personnes en Israël, très majoritairement des civils.

En riposte, Israël a lancé une vaste opération militaire à Gaza, qui a fait 26.751 morts, selon le dernier bilan mardi du ministère de la Santé du Hamas.

Vendredi, la plus haute juridiction de l’ONU, la Cour internationale de justice (CIJ) a appelé Israël à faire tout son possible pour empêcher tout acte de «génocide» dans la bande de Gaza et à y laisser entrer l’aide humanitaire. Le conflit continue de faire des remous, y compris en dehors de ses frontières.

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