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Imams étrangers en France : de quels pays viennent-ils ?

La Turquie déploie de nombreux imams en France et en Allemagne. [Fred TANNEAU / AFP]

Selon les informations du ministère de l’Intérieur et les travaux menés par le Sénat sur le sujet, seuls 20 à 30% des imams prêchant en France auraient la nationalité française. Si la plupart des imams sont bénévoles, un certain nombre est financé par des Etats étrangers.

Après la polémique visant un imam tunisien pour des prêches anti-Français dans le Gard, la question de la nationalité des imams présents sur le territoire se pose. Le point sur l’origine de ces derniers. 

En France, il est possible pour des pays étrangers de financer des imams, «sous la forme de détachement de fonctionnaires, dans le cadre d’accords bilatéraux», a rappelé le Sénat dans un rapport d’information à ce sujet en date du 5 juillet 2016. Trois pays profitent le plus de ce système et envoient de nombreux imams en France, la Turquie, l'Algérie et le Maroc. 

D’après les chiffres du ministère de l’Intérieur, la Turquie est le pays qui fournit et qui finance le plus d’imams sur le territoire français, ils seraient 151 à bénéficier de son soutien. En seconde position, l’ancien département français, l’Algérie, compte 120 imams dans l'Hexagone. Enfin, le Maroc finance et détache 30 imams en France. 

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«Au total, ce seraient donc 301 imams (sur 2.500 lieux de culte musulmans en France) qui sont financés par des États étrangers, le plus souvent les communautés d'origine des mosquées concernées», a précisé le Sénat. 

La France n’est pas le seul pays européen à accueillir des imams, l’Allemagne qui compte une très grande diaspora turque sur son sol, accueille environ 970 imams financés par la Turquie. 

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