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«Cold cases» : quel est ce nouveau dispositif d'appels à témoins vidéo baptisé «En quête d'indices» ?

Le dispositif «En quête d'indices» bénéficie au pôle national des crimes sériels ou non élucidés du parquet de Nanterre, plus connu sous le nom de «cold cases». [Geoffroy VAN DER HASSELT / AFP ]

Le tribunal de Nanterre a présenté ce mardi un nouveau dispositif d’appels à témoins spécial pour les affaires sur lesquelles enquête le pôle «cold cases».

Une avancée pour aider à classer des affaires judiciaires. Un nouveau dispositif d’appels à témoins, appelé «En quête d'indices», a été présenté ce mardi 2 avril par les ministères de l’Intérieur et de la Justice lors d’une conférence de presse à Nanterre (Hauts-de-Seine).

Ce dispositif innovant bénéficie au pôle national des crimes sériels ou non élucidés du parquet de Nanterre, plus connu sous le nom de «cold cases» crée il y a deux ans. 

Le ministère de l’Intérieur diffusera sur son site internet et ses réseaux sociaux des séquences vidéo courtes avec un rappel des faits, une intervention des enquêteurs face caméra, éventuellement un portrait-robot et enfin un appel à témoins concernant certaines affaires criminelles non résolues. Elles reprennent les codes des émissions sur les faits divers avec un tableau de liège sur lequel un portrait robot d’un suspect est relié d’une ligne rouge à une carte de la France.

«L’objectif, c’est de moderniser ces appels à témoins», a expliqué le procureur de la République de Nanterre Pascal Prache lors d’une conférence de presse.

Un premier appel à témoins sur une série de viols

Un premier appel à témoins a d’ores et déjà été diffusé aujourd'hui. Elle concerne l’affaire du «violeur au couteau» qui s’en est pris à trois femmes dans des lieux publics. Des test ADN permettent de faire le rapprochement entre ces trois viols, un premier en fevrier 2022 en Seine-et-Marne, un deuxième en décembre 2011 en Gironde et un troisième dans les Landes. «Le mode opératoire est identique, avec l’utilisation d’un couteau», souligne M. Prache.

Selon lui, l’affaire a été choisie pour inaugurer ce nouveau type d’appel à témoins en raison de la nature sérielle des faits et de l’écart temporel important. L’appel à témoin permettrait d’inviter de nouvelles victimes à témoigner et ainsi obtenir davantage d’informations sur le violeur. Les données recueillies seront examinées avec attention par les enquêteurs.

«Toutes les informations sont importantes»

«Toutes les informations sont importantes», a expliqué Marie-Laure Brunel-Dupin, cheffe de la Division des affaires non élucidées de la gendarmerie. Elle appelle d’ailleurs le public à ne pas «trier car le contexte peut nous amener de nouveaux éléments». Témoignages, description d'un suspect ou d'un véhicule, tous seront utiles pour l'enquête. 

D’autres vidéos vont être prochainement diffusées, a indiqué M. Prache, sans se prononcer sur les 105 affaires en cours au pôle «cold cases».

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