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«Europe sociale», crise agricole, vote sanction contre Emmanuel Macron… Ce qu’il faut retenir du meeting de Jordan Bardella et Marine Le Pen à Perpignan

La liste menée par Jordan Bardella aux européennes est créditée de 30% d'intentions de vote. [ED JONES / AFP]

Jordan Bardella, tête de liste RN pour les Européennes, et Marine Le Pen se sont adressés à leurs sympathisants ce mercredi à Perpignan, à l’occasion d’un meeting. Des prises de parole qui avaient pour objectif d’inciter l’électorat de droite à ne pas se disperser pour «infliger une importante défaite électorale à Emmanuel Macron».

«Sanctionner et congédier» la majorité

Lors de sa prise de parole, Marine Le Pen a appelé «à la mobilisation générale» des patriotes français le 9 juin prochain. 

«Nous devons les contrer, les sanctionner, les congédier, et infliger à ce pouvoir la plus cinglante sanction électorale», a-t-elle déclaré, citant la liste portée par Valérie Hayer. 

«Pas d'absention, pas de dispersion. Quand le sort du pays est en jeu, on ne s'égare pas», a-t-elle ajouté.

Une opinion partagée par Jordan Bardella. «Ne vous dispersez pas sur des listes patriotes qui ne peuvent pas gagner», a-t-il scandé. Une allusion à peine dissimulée à la liste de Reconquête, menée par Marion Maréchal. 

«Non à la submersion migratoire»

Marine Le Pen a pointé du doigt l’Union européenne qui, pour elle, a pour objectif de «soumettre les Etats», décrivant l’UE comme «un marché», quand «l’Europe est une civilisation».

«Nous voulons pouvoir dire non à la submersion migratoire dans notre pays», a-t-elle déclaré. 

La cheffe des députés RN à l'Assemblée nationale a appelé à «traquer les passeurs», à «condamner les ONG complices» et à «saisir les moyens» qui «permettent d'entrer illégalement en Europe». 

La volonté d'une «vraie Europe sociale»

Marine Le Pen a défendu sa vision d’une «Europe sociale», régulée, «qui défend l’intérêt de tous» et qui «ne laisse pas tomber ses enfants, sur le continent, comme en Outre-mer».

«Nous voulons que la France défende ses enfants et ses intérêts en Europe», a-t-elle lancé, sous les applaudissements de son auditoire. 

Un «référendum pour ou contre l’effacement de la France»

Lors de son meeting, Jordan Bardella, tête de liste RN aux européennes, a insisté sur l'aspect historique de ces élections pour sa famille politique. 

«C'est un scrutin décisif. Jusqu'à la dernière minute, rien n'est acquis, rien n'est gagné», a-t-il considéré, avant d'indiquer que le 9 juin était, pour lui, «un référendum pour ou contre le délitement et l'effacement de la France». 

Aucun élargissement de l’Union européenne

Afin de lutter contre la «concurrence déloyale» dénoncée par les agriculteurs, Jordan Bardella a annoncé que le Rassemblement national s’opposera à «tout élargissement de l’Union européenne, de l’Ukraine aux Balkans».

«La crise agricole a mis en lumière l’injustice vécue par nos agriculteurs. Ils ont le droit à des revenus décents», a-t-il déclaré.

«Jean-Luc Mélenchon est un ingénieur du chaos»

Jordan Bardella s’est adressé aux électeurs «qui ont le cœur à gauche» à soutenir sa liste, s’attaquant à ses adversaires politiques, allant même jusqu'à qualifier Jean-Luc Mélenchon «d’ingénieur du chaos» et Raphaël Glucksmann «d’arbre qui cache la Nupes».

«Cette gauche préfère la bande de Gaza aux intérêts français», a-t-il estimé.

Pour rappel, selon un sondage OpinionWay pour CNEWS, révélé le 26 avril dernier, la liste du Rassemblement national serait crédité de 30% d'intentions de vote. 

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