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Lutte contre «l'offensive transphobe» : 800 collectifs et associations défilent dans Paris ce dimanche

Pas moins de 800 collectifs se sont regroupés pour lancer un appel à la manifestation ce dimanche. [Nicolas TUCAT/AFP]

Face à la recrudescence des «offensives transphobes», un front uni se forme pour défendre les droits des personnes transgenres. Ce dimanche 5 mai, des rassemblements sont prévus dans 44 villes de France pour dénoncer les attaques croissantes visant les personnes trans et leurs alliés.

«Il y a urgence d’une réponse d’ensemble du mouvement social, féministe et LGBTQI+ à ces attaques», dénoncent plus de 800 collectifs dans une tribune publiée sur Politis. Appelant à la manifestation ce dimanche 5 mai, la tribune accuse le gouvernement d’utiliser «cyniquement les droits des femmes et des personnes LGBT pour se présenter comme progressiste».

De nombreuses personnalités comme les écrivaines Annie Ernaux, Vanessa Springora, l’actrice Andréa Bescond, le chanteur Bilal Hassani ont signé la tribune parue sur le site Politis. Les associations Act Up Paris, le Strass, le Planning familial et les élues Mélanie Vogel et Clémentine Autain sont également signataires.

La liberté de disposer de son corps remis en question

La tribune dénonce les nombreuses «offensives transphobes» en cours. Pour cause, le groupe de sénateurs LR a réalisé un rapport sur la transidentification des mineurs où ils auraient fait appel «aux pires experts transphobes qui prônent les thérapies de reconversion».

Le groupe LR présenta une loi le 28 mai prochain qui sera examinée en séance publique. Le rapport préconiserait l’interdiction de transition médicale et sociale aux enfants et punirait les médecins qui les accompagnent.

Le Rassemblement national (RN) a déposé une proposition de loi similaire à l’Assemblée nationale à article unique : «Tout traitement médical et hormonal de transition de genre est interdit pour les mineurs».

La transidentité fait grand débat

S’ajoute les attaques contre le Planning familial suite à une affiche promotionnelle : «Au planning on sait que des hommes aussi peuvent être enceints». La publication a reçu de vives critiques notamment des autrices du livre «Transmania» qui se sont insurgées de cette «idéologie transactiviste qui est en train de parasiter cette institution». Elles se sont exprimées dans une lettre ouverte à Elisabeth Borne, alors Première ministre, publiée par Marianne.

SOS Homophobie ainsi que STOP Homophobie ont, d’ailleurs, porté plainte contre le livre du duo féministe pour diffamation, injure et appel à la haine. «Transmania» a aussi soulevé de vives réactions du côté des défenseurs LGBT. Longuement promu sur différents médias, le livre présente «l’idéologie transgenre» comme «l’un des plus gros casses conceptuels du siècle».

Des propos alarmants que dénonce la tribune Politis : «Les réactionnaires cherchent à installer dans le débat public l’idée que les personnes trans sont un danger : pour les enfants, pour la société et pour elles-mêmes».

Une riposte nécessaire contre les «offensives transphobes»

L'appel à la mobilisation est clair : «Attaques contre les droits trans et reproductifs : n'attendons plus, faisons front !». Le rendez-vous sur Paris est donné place de la République dès 14h.

La Tribune réclame «une transition dépsychiatrisée, libre et gratuite pour les personnes majeures et mineures», «l’accès à la PMA pour toutes les personnes trans», «l’arrêt des mutilation des enfants intersexes», «des moyens massifs pour les services publics afin d’assurer l’accès réel à l’IVG, aux transitions et à la contraception», ou encore «une éducation aux questions de genre et de sexualité prise en charge par les travailleurs-ses de l’éducation et de la santé».

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