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Les 5 expositions photo à voir à Paris

L'exposition En Suspens décrit un état du monde où les hommes sont relégués hors de l'histoire, hors du paysage, en situation de survie, dans des territoires désertés. [©Henk Wildschut]

Le huitième art investit les hauts lieux de la capitale. A ciel ouvert, au cœur de l’Afrique du Sud, en zone de conflits ou sur les traces du passé, les expositions photo parisiennes en mettent plein les yeux.

L'Afrique du Sud dans l'objectif de David Goldblatt

Il est considéré comme l’un des photographes majeurs du 20ème siècle. Pour la toute première fois, le Centre Pompidou consacre une rétrospective à l’œuvre de David Goldblatt, figure clé de la scène photographique sud-africaine. Au fil de ses travaux, l’artiste raconte l’histoire de son pays natal et revient sur la complexité des relations sociales sous l’apartheid.

L’exposition retrace son parcours à travers des séries photographiques majeures, comme On the Mines, une œuvre emblématique de l’histoire de la photographie documentaire et d’autres encore méconnues, telles que ses premiers clichés pris dans les townships de Johannesbourg. Les visiteurs pourront également admirer une partie de la série Particulars ou encore le travail plus récent de l’artiste avec sa série Intersections.

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©François Guillot

David Goldblatt, jusqu’au 13 mai 2018, Centre Pompidou (4e).

 Entre la peinture et la photographie de Zbigniew Dlubak

Une sélection d’œuvres iconiques et de photographies inédites. Grand expérimentateur des formes photographiques, Zbigniew Dlubak est l’un des acteurs du profond changement de la scène artistique polonaise. Initialement tourné vers la peinture, ce dernier a fini par troquer ses pinceaux pour un appareil photo et a introduit une manière interdisciplinaire de penser le medium.

Au fil de l’exposition, la Fondation Henri Cartier-Bresson a voulu mettre en lumière les complémentarités entre photographie et peinture dans son travail en ciblant deux périodes décisives de sa vie. L’année 1948 qui marque le début de sa carrière et les années 1970, qui symbolisent sa position ambigüe vis-à-vis de l’art conceptuel.

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©Armelle Dlubak

Zbigniew Dlubak, Héritier des avant-gardes, jusqu’au 29 avril, Fondation Henri Cartier-Bresson (14e).

L'art de capter le monde en suspens

Comment représenter l’homme en suspens ? A travers le regard de quatorze artistes contemporains, dont Darek Fortas, Aglaia Konrad ou encore Hiwa K, Diane Dufour, la directrice du Bal, livre une tentative, à la fois poétique et abstraite, de traduction de l’état du monde « En Suspens ». Relatif au blocage, le suspens suggère également une perte de repère, quelque chose d’indéfinissable qui opère en chacun.

De la jungle de Calais avec le travail de Henk Wildschut, aux détenus du centre de détention américain de Guantanamo de Debi Cornwall, l’exposition rend compte de l’état de suspens en montrant des hommes hors du paysage, en situation de survie et dans des territoires désertés.

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©Henk Wildschut

En Suspens, jusqu’au 13 mai, Le Bal (18e).

La violence selon Susan Meiselas

Présentée par le Jeu de Paume, l’exposition Médiations consacre une rétrospective à la photographe américaine Susan Meiselas en réunissant une sélection d’œuvres des années 1970 à nos jours. De la guerre aux droits de l’homme et de l’identité culturelle à l’industrie du sexe, l’artiste a couvert de nombreux sujets et de nombreux pays.

En questionnant la pratique documentaire et le statut des images, l’exposition met en lumière la démarche unique de Susan Meiselas, qui consiste à représenter les conflits avec une approche personnelle autant que géopolitique.

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© Susan Meiselas/ Magnum Photos

Susan Meiselas, Médiations, jusqu’au 20 mai, Jeu de Paume (8e).

Léo Caillard rhabille les statues

Photographe et artiste plasticien contemporain, Léo Caillard investit les passages couverts de Bercy Village en proposant une sélection de 30 clichés, issus de sa série Hipster In Stone. En jeans, en robe, lunettes de soleil sur le nez, ou vêtues d’un haut fleuri et coloré, les statues ont été relookées selon les codes sociaux et de style de l’époque actuelle.

Une exposition à ciel ouvert qui invite les passants à s’interroger sur ce qu'il voit, sa perception du passé et du présent, ainsi que sur le rôle de l’image. Des anachronismes déroutants où statues de dieux grecs et autres personnages iconiques se retrouvent confrontées au monde contemporain.

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©Léo Caillard

Léo Caillard, jusqu’au 27 mai 2018, Bercy Village (12e).

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