Elle arrive. La saison 4 de Game of Thrones démarre le dimanche 6 avril, sur HBO aux États-Unis, et en France, dès le lendemain, à 20h55, sur OCS City. Un événement attendu par des millions de fans.
«Les téléspectateurs adhèrent à la série parce qu’ils sentent qu’on ne se moque pas d’eux. Ils sont face à des personnages excellemment, magnifiquement bien écrits qui, alors que vous commencez à s’attacher à eux, se mettent à faire des choses horribles. Et vous finissez par vous demander pourquoi vous aimiez ce personnage.» s’amuse Liam Cunningham.
La production aussi est hors-norme. Ce sont régulièrement deux ou trois équipes de tournage qui travaillent en même temps dans différents pays (notamment en Irlande, à Malte, en Croatie, ou encore en Islande) avec tout le matériel, le personnel et les centaines de comédiens et figurants que cela suppose.
Et le résultat est là. La saison 3 sur HBO a attiré 13,6 millions de téléspectateurs en moyenne, toutes plateformes confondues (diffusion TV, replay, et VOD), un score historique pour la chaîne américaine qui n’est devancé que par les 14,4 millions réalisés en 2004 par un autre de ses bijoux télévisuels, Les Sopranos.
Une série très téléchargée
Un succès qui se mesure également sur la Toile par le nombre de téléchargement illégaux. En 2013, pour la seconde année consécutive, la série arrivait en tête du classement établi par le site BitTorrent avec un chiffre record de 5,9 millions de téléchargements illégaux, loin devant ses poursuivants, Breaking Bad (4,2 millions) et The Walking Dead (3,6 millions).
Un piratage qui ne semble pas inquiéter outre-mesure les plus hauts responsables, à l’image de Jeff Bewkes, le PDG de Time Warner, la maison mère de HBO, qui reconnaissait en août dernier que cette place de numéro 1 avait plus de valeur à ses yeux qu’un Emmy Awards.
Bientôt la fin ?
Game Of Thrones est une chose «rare» rappelle à juste titre Liam Cunningham. Et tous les fans savent, depuis la sortie du numéro d’avril du Vanity Fair américain, que la série s’arrêtera bientôt. En 2017, ou en 2018 selon les créateurs de la série David Benioff et D. B. Weiss, soit à l’issue de la saison 7 ou 8 (une suite sur grand écran est également à l’étude).
Outre le problème d’âge des acteurs et de leurs personnages (Arya Stark par exemple, qui est plus jeune dans l’histoire que son interprète, Maisie Williams), se pose également la question de savoir «quand» arrêter.
«On ne continue pas, juste parce que l’on peut», précise D.B. Weiss dans Vanity Fair. «Je pense que le désir de trop tirer sur la corde pourrait tuer la série, si nous continuons trop longtemps» explique-t-il au magazine. Une preuve de sagesse et de bienveillance vis-à-vis de la série, mais aussi de ses millions de fans qui ne peuvent qu’apprécier une telle exigence trop souvent ignorée par d’autres.
«Il y a beaucoup de gens dans cette industrie qui ne sont là que pour faire de l’argent» souligne l’expérimenté Liam Cunningham. «Donc ils vont prendre le plus grand dénominateur commun, peu importe ce qui peut attirer un maximum d’audience, et la seule finalité de tout cela est de faire une marge. L’approche de HBO est différente» explique-t-il.
Et c’est tant mieux.
La bande annonce de la saison 4 :
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