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Mort d'Arafat : une équipe d'un laboratoire suisse à Ramallah

Un homme nettoie le portrait de l'ancien leader palestinien le 29 août 2012 à Ramallah [Abbas Momani / AFP/Archives] Un homme nettoie le portrait de l'ancien leader palestinien le 29 août 2012 à Ramallah [Abbas Momani / AFP/Archives]

Une équipe du laboratoire suisse qui doit effectuer des prélèvements sur la dépouille de Yasser Arafat s'est rendue lundi à Ramallah pour examiner sa tombe et rencontrer des responsables palestiniens, selon des sources concordantes.

"Une délégation du laboratoire suisse s'est rendue au mausolée de Yasser Arafat pour examiner le site", a déclaré à l'AFP le chef de la commission d'enquête palestinienne sur la mort d'Arafat, Taoufiq Tiraoui.

"Ils se sont entretenus avec moi ainsi qu'avec les ministres de la Santé et de la Justice" Hani Abdine et Ali Mhanna, a-t-il ajouté, ajoutant que les membres de la délégation avaient ensuite quitté les Territoires palestiniens.

Une délégation de l'Institut de radiophysique de Lausanne s'est rendue lundi à Ramallah, a confirmé à l'AFP une source diplomatique suisse sous le couvert de l'anonymat, sans autre détail.

M. Tiraoui a souligné qu'une ouverture de la tombe pour prélever des échantillons ne pourrait avoir lieu qu'en présence non seulement des experts suisses, mais aussi des enquêteurs français.

Les enquêteurs français chargés d'une instruction sur la mort du dirigeant palestinien historique, à la suite d'une plainte contre X pour assassinat déposée en France par sa veuve, Souha Arafat, et les experts du laboratoire suisse, sont attendus à Ramallah le 26 novembre, selon une source proche du dossier.

"Nous avons été informés que la commission d'enquête française arriverait le 26 novembre pour commencer ses travaux", avait indiqué en octobre cette source sous le couvert de l'anonymat, soulignant que "l'arrivée de l'équipe du laboratoire suisse coïncidera avec celle des enquêteurs français".

"L'Autorité palestinienne a décidé d'unir les efforts et les travaux de la commission palestinienne, des enquêteurs français et des experts suisses sur la mort d'Arafat et consent à une ouverture de sa tombe pour prélever des échantillons de sa dépouille si cela est utile pour parvenir à la vérité", avait déclaré M. Tiraoui le 21 septembre à l'AFP.

Le neveu de Yasser Arafat et président de la fondation éponyme, Nasser al-Qidwa, est néanmoins opposé à des prélèvements, estimant que le documentaire diffusé en juillet par Al-Jazeera a "apporté la preuve matérielle" de son empoisonnement par Israël.

La thèse d'un empoisonnement de Yasser Arafat, dont la mort le 11 novembre 2004 dans un hôpital militaire de la région parisienne n'a jamais été élucidée, a retrouvé du crédit après la diffusion en juillet d'un documentaire d'Al-Jazeera.

La chaîne qatarie a fait analyser des échantillons biologiques prélevés sur les effets personnels d'Arafat, que lui avait confiés sa veuve.

Le laboratoire de Lausanne y a découvert "une quantité anormale de polonium", substance radioactive hautement toxique qui avait servi en 2006 à l'empoisonnement d'Alexandre Litvinenko, ex-espion russe devenu opposant au président Vladimir Poutine.

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