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Les cardinaux français ne s'attendent pas à une réforme brutale

Les cardinaux français (de gauche à droite) Philippe Barbarin, André Vingt-Trois et Jean-Pierre Ricard lors d'une conférence de presse à Rome le  14 mars 2013 [Andreas Solaro / AFP] Les cardinaux français (de gauche à droite) Philippe Barbarin, André Vingt-Trois et Jean-Pierre Ricard lors d'une conférence de presse à Rome le 14 mars 2013 [Andreas Solaro / AFP]

Les trois cardinaux français ayant participé au conclave estiment qu'il ne faudra pas attendre du nouveau pape "une réforme administrative brutale" mais plutôt une Église universelle qui ne s'enferme pas dans ses préoccupations internes.

"Il ne faut pas attendre de lui un réforme administrative brutale (...) mais des orientations missionnaires et une Église qui ne s'enferme pas dans ses préoccupations internes et ses ratiocinations européennes", a estimé jeudi Mgr André Vingt-Trois, archevêque de Paris, lors d'une conférence de presse à Rome, à laquelle participaient aussi les cardinaux Jean-Pierre Ricard et Philippe Barbarin.

"Une intervention du cardinal Bergoglio a marqué les congrégations générales qui ont précédé le conclave", a déclaré Jean-Pierre Ricard, archevêque de Bordeaux. "Dans cette intervention, le futur pape a dit que l’Église ne sera vraiment l’Église du Christ que si elle ne se centre pas sur elle-même, sur ses problèmes, et qu'elle va à la rencontre des hommes et des femmes dont elle se sent loin", a raconté Mgr Ricard.

"Nous attendions un pape spirituel, habité intérieurement, mais aussi un pasteur, et avec le cardinal Bergoglio nous avons senti que nous avions cet homme-là", a ajouté l'archevêque de Bordeaux.

 

Anecdotes sur le pape François

Sur ce point, les trois prélats ont délivré des anecdotes révélatrices du style du nouveau pape.

"Quand il est sorti pour regagner avec nous la Maison Sainte-Marthe (où résident les cardinaux pendant le conclave), les appariteurs nous écartaient pour que le pape puisse descendre seul dans l'ascenseur, et lui-même a dit: "Non, on peut tous entrer!".

"Lorsqu’il est arrivé en bas, il est monté avec nous dans le petit car et la voiture pontificale est repartie vide !" a encore raconté Mgr Ricard.

S'agissant du premier pape latino-américain, "c'est un signal donné à un continent qui compte des centaines de millions de catholiques. C'est une façon de montrer le poids de ce continent", a déclaré Mgr Ricard.

Les cardinaux électeurs français ont aussi été interrogés sur l'âge, déjà avancé, du nouveau pape qui a 76 ans.

"Cela a été une vraie question pour les cardinaux, après un pape qui démissionne pour raison de fatigue et d'âge. Ne fallait-il pas aller vers un pape plus jeune?", s'est interrogé Mgr Ricard. "Mais nous nous sommes rappelés que des papes comme Jean XXIII ont été élus déjà âgés et dont le pontificat a été déterminant pour l'avenir de l’Église", a précisé le cardinal.

 

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