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La route des Balkans se ferme aux migrants

Des migrants attendent à la frontière entre la Grèce et la Macédoine, le 6 mars 2016. [DIMITAR DILKOFF / AFP]

La route migratoire des Balkans, encore empruntée par quelques centaines de Syriens et d'Irakiens, ferme pratiquement mercredi, accentuant l'urgence d'un plan d'action humanitaire pour les réfugiés esquissé par l'UE et la Turquie.

Après des tractations laborieuses à Bruxelles lundi, les pays membres de l'Union européenne n'avaient pas voulu décréter officiellement la fermeture de la route migratoire des Balkans, empruntée l'an dernier par plus de 850.000 migrants.

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Mais la Slovénie a décidé mardi de mesures qui reviennent à rendre le passage quasi impossible. A partir de minuit elle ne laissera plus transiter de migrants sans papiers par son territoire, sauf exceptions "humanitaires". La Serbie, qui n'est pas membre de l'UE, a indiqué qu'elle ferait de même et que cette mesure revenait "pratiquement à fermer la route des Balkans".

La Croatie, membre de l'UE mais non de la zone de libre circulation de Schengen, a annoncé elle aussi une mesure de fermeture. Le ministre de l'Intérieur Vlaho Orepic a déclaré à la chaîne de télévision RTL que désormais la Croatie n'accepterait plus le passage sur son territoire de migrants non munis de visas. La Macédoine, pays non membre de l'UE par lequel les migrants quittent la Grèce, a dit s'aligner sur le nombre de migrants acceptés par son voisin serbe.

Privés de cette route des Balkans, les candidats à l'asile n'auront plus d'autre choix que de s'en remettre au nouveau plan d'action dévoilé la veille à Bruxelles pour "changer la donne". Après des tractations laborieuses à Bruxelles, les dirigeants européens se sont séparés sans accord définitif mais avec en main de propositions turques nouvelles et inattendues, qu'ils ont promis d'étudier d'ici un prochain sommet prévu les 17 et 18 mars.

Aux termes de la plus spectaculaire des propositions turques, Ankara accepterait la réadmission sur son territoire de tous les migrants arrivés clandestinement en Grèce, y compris les Syriens qui fuient la guerre dans leur pays, à condition que les Européens s'engagent, pour chacun d'entre eux, à transférer un réfugié depuis la Turquie vers le territoire de l'UE.

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