Au moins 13 personnes ont été tuées mardi près de l'aéroport de Mogadiscio (Somalie), dans un double attentat-suicide à la voiture piégée. L'attaque a été revendiquée par les islamistes shebab, groupe affilié à Al-Qaïda.
Les deux véhicules ont explosé près d'un poste de contrôle et à proximité d'un bâtiment de l'ONU. Des tirs ont suivi au niveau des locaux des Nations unies et de la force de l'Union africaine en Somalie (Amisom), mais ont cessé rapidement. L'aéroport international Aden Adde a quant à lui vu une partie de mur d'enceinte détruite. Le périmètre a été bouclé.
Les shebab ont immédiatement revendiqué l'attentat qui a «ciblé deux endroits différents où les prétendus soldats de maintien de la paix sont basés», selon leur communiqué. L'Amisom était clairement visée, cette force de 22 000 hommes étant déployée depuis 2007 pour aider le gouvernement somalien à lutter contre les terroristes. Elle a d'ailleurs permis de les chasser de Mogadiscio à l'été 2011.
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«Cette attaque terrifiante est un nouvel exemple des tentatives désespérées des extrémistes pour faire dérailler les avancées politiques» du pays, selon le représentant spécial de l'ONU pour la Somalie, Michael Keating. Ce dernier a aussi soutenue que «l'écrasante majorité des Somaliens a rejeté de telles tactiques terroristes et l'utilisation de la violence pour atteindre des objectifs politiques».
More Somalis killed by Al Shebaab in a pointless attack. Deepest sympathy 4 the wounded & families of the dead. https://t.co/o28IePwNh8
— Michael Keating (@SRSGKeating) 26 juillet 2016
L'un des kamikazes serait un ancien député rallié aux insurgés islamistes, ont affirmé ces derniers mercredi. Il s'agirait de Salah Nuh Ismail, aussi connu sous le nom de Salah Badbado, avait été député de 2004 à 2010, avant de rallier publiquement les shebab.
Les insurgés affiliés à Al-Qaïda commettent régulièrement des attaques dans la capitale somalienne. La dernière attaque de ce type remonte au 25 juin. Au moins 11 personnes avaient alors trouvé la mort dans un attentat contre un hôtel du sud de la ville. Dix autres personnes avaient perdu la vie trois semaines auparavant, dans une fusillade entre les shebabs et les forces de sécurité, là encore dans un hôtel.