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Plus de 45.000 personnes ont fui la Gambie

Adama Barrow lors de sa prestation de serment, le 19 janvier 2017 à l'ambassade de Gambie à Dakar [Handout / SENEGALESE PRESIDENCY/AFP] Adama Barrow lors de sa prestation de serment, le 19 janvier 2017 à l'ambassade de Gambie à Dakar [Handout / SENEGALESE PRESIDENCY/AFP]

Plus de 45.000 personnes ont fui la Gambie depuis début janvier, en majorité vers le Sénégal, alors qu'un ultimatum a été fixé au président sortant gambien Yahya Jammeh de quitter le pouvoir.

«Environ 45.000 personnes sont arrivées au Sénégal depuis la Gambie» et «au moins 800 personnes se sont rendues en Guinée-Bissau» selon e Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) qui dit craindre des flux de départ encore plous élevés si la crise persiste. Yahya Jammeh, à la tête de la Gambie depuis 1994, a jusqu'à vendredi midi pour accepter de céder le pouvoir et de quitter le pays, faute de quoi la force envoyée par la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) entrera en action. 

Les troupes sénégalaises et de quatre autres pays d'Afrique de l'Ouest sont intervenues jeudi en territoire gambien pour forcer au départ Yahya Jammeh, qui refuse de céder la place au nouveau président Adama Barrow, contraint de prêter serment à l'ambassade de Gambie à Dakar. L'opération, baptisée «Restaurer la démocratie», lancée officiellement peu après l'investiture d'Adama Barrow et le vote unanime d'une résolution au Conseil de sécurité de l'ONU, a été suspendue quelques heures plus tard pour permettre une «dernière médiation» régionale afin de convaincre Yahya Jammeh de partir en exil.

La crise politique en Gambie [Gal ROMA / AFP]

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La crise politique en Gambie

 

Les troupes africaines, entrées par plusieurs points du territoire gambien depuis le Sénégal, ont avancé sans rencontrer de résistance. Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a également salué la «décision historique» de la Cédéao, après le vote du Conseil de sécurité avalisant les initiatives de l'organisation, sans explicitement approuver un recours à la force. Il a appelé Adama Barrow pour lui exprimer «son soutien total».

Des avions de combat nigérians avaient mené dans la journée des missions de reconnaissance au-dessus de la Gambie, notamment la capitale, transformée en ville fantôme, magasins clos et habitants terrés chez eux de craintes de violences. Les évacuations de touristes, notamment britanniques (l'ex-puissance coloniale) se poursuivaient. Adama Barrow a été élu à la surprise générale au scrutin présidentiel du 1er décembre dernier.

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