Selon deux responsables de l’ONU auprès des réfugiés au Bangladesh, plus de mille Rohingyas, une minorité musulmane, pourraient avoir été tués en Birmanie depuis octobre.
Ces travailleurs humanitaires s’inquiètent notamment du bilan des violences survenues dans l’État birman de Rakhine, dans le nord-ouest du pays, dont ils redoutent qu’il ait été sous-évalué par la communauté internationale.
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Première source de préoccupations : la grande majorité des personnes qui ont réussi à rejoindre le Bangladesh, qui abrite quelque 70 000 réfugiés rohingyas, sont des femmes et des enfants, ce qui laisse imaginer que les hommes ont été massivement exécutés.
Ils sont en effet souvent pris pour cible par l’armée birmane, qui les considère comme une menace. Selon un rapport publié début février dernière par le haut Haut commissariat pour les droits de l’homme, les rohingyas sont victimes d’une «politique de terreur calculée», impliquant des viols et des meurtres de masse.
Un rapport de l'ONU évoque les cas de bébés rohingyas tués à l'arme blanche au cours d'opérations de l'armée birmane https://t.co/7CEeHwcQl8
— Romain Caillet (@RomainCaillet) 5 février 2017
Le gouvernement d’Aung San Suu Kyi, qui a nié pendant des mois ces allégations, a finalement annoncé l’ouverture d’une enquête.