En direct
A suivre

Qu'est-ce que le gaz sarin, qui aurait été utilisé en Syrie ?

Le gaz sarin provoque des arrêts cardia-respiratoires. [MOHAMED AL-BAKOUR / AFP]

Les autopsies menées en Turquie ont confirmé ce jeudi l'exposition des victimes de l'attaque aérienne de Khan Cheikhoun au gaz sarin. Un puissant neurotoxique, mortel, qui asphyxie quiconque l'inhale ou entre en contact avec lui.

Le gaz sarin a été inventé en 1938, dans l'Allemagne nazie. Il s'agissait au départ d'un insecticide. Incolore et inodore, il se présente sous forme liquide. Il s'évapore rapidement, mais peut subsister dans les sols et les sédiments. 

Il a la capacité de bloquer la transmission de l'influx nerveux, ce qui entraîne une mort par arrêt cardio-respiratoire. Il suffit d'un demi-miligramme pour qu'il devienne mortel. 

Les symptômes, que les médecins ont constaté sur les victimes de l'attaque menée contre les rebelles à Khan Cheikhoun, sont immédiatement reconnaissables : violents maux de tête, pupilles dilatées, hypersalivation, convulsions, puis arrêt respiratoire et coma, avant la mort.

Un antidote 

En cas de contact avec le gaz sarin, il faut agir très rapidement pour administrer un antidote. Les soldats français dipsosent ainsi de doses et de seringues contenant un mélange d'atropine, de pralidoxime et de diazepam, qu'ils peuvent s'injecter à travers leur tenue. 

Au moins 87 civils ont été tués à Khan Cheikhoun, dont une trentaine d’enfants, et près de 200 blessés. Le régime de Bachar al-Assad est soupçonné d'avoir déja eu recours au gaz sarin le 21 août 2013 près de Damas. 1429 personnes, dont 426 enfants, avaient alors perdu la vie. 

Le gaz sarin a également été utilisé lors de la guere entre l'Iran et l'Irak dans les années 1980, ainsi que par la secte «Aum» au Japon, à Matsumoto en 1994 (8 morts) puis dans le métro de Tokyo en 1995 (12 morts).

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités