En direct
A suivre

Sept morts dans des explosions à Kaboul lors de funérailles

Manifestation demandant la démission du gouvernement, le 2 juin 2017 à Kaboul [WAKIL KOHSAR / AFP] Manifestation demandant la démission du gouvernement, le 2 juin 2017 à Kaboul [WAKIL KOHSAR / AFP]

Au moins sept personnes ont été tuées et plus de 100 blessées par des explosions samedi à Kaboul, durant des funérailles. 

Le manifestant dont les obsèques avaient lieu avait été tué la veille lors d'une manifestation contre l'insécurité et demandant la démission du gouvernement afghan, après l'attentat sanglant de mercredi. «Pour l'heure, sept corps et 117 blessés ont été conduits dans les hôpitaux de Kaboul», a annoncé à l'AFP Waheed Majroh, un porte-parole du ministère de la Santé. «Nous ne savons pas ce qui a causé les explosions», avait auparavant indiqué à l'AFP Najib Danish, porte-parole du ministère de l'Intérieur.

Selon des témoins, trois explosions sont survenues dans un cimetière des environs de Kaboul lors des obsèques de Salim Ezadyar, fils d'un sénateur et l'une des quatre personnes tuées lors d'un rassemblement la veille durant lequel la police a tiré à balles réelles pour disperser des centaines de manifestants. Ils réclamaient la démission du président Ashraf Ghani après l'attentat de mercredi, le plus meurtrier depuis 2001 avec au moins 90 morts.

Kaboul placée en état d'urgence

Les images diffusées par des chaînes de télévision montraient samedi des corps ensanglantés et démembrés jonchant le cimétière. «Des gens ont été pulvérisées» en raison de la violence de l'impact, a raconté à l'AFP un témoin, Abdul Wudood. Le chef de l'exécutif afghan, Abdullah Abdullah, participaient à ces obsèques mais ses bureaux ont assuré à l'AFP qu'il était indemne.

Kaboul avait pourtant été placée en état d'urgence samedi matin pour empêcher la tenue de nouvelles manifestations, les autorités craignant précisément de nouvelles attaques. Elles avaient coupé les routes du centre-ville, avec des contrôles de l'armée et des véhicules blindés patrouillant dans la ville.

«Nous avons des renseignements qui indiquent que nos ennemis essayent de mener des attaques sur les rassemblements et manifestations», avait déclaré Gul Nabi Ahmadzai, commandant à Kaboul. Mais des dizaines de personnes étaient toujours réunies samedi sous une tente à proximité du palais présidentiel, exigeant la démission du président Ghani, dans une ambiance pacifique. 

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités