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Pyongyang demande à Trump de s’abstenir de toute «remarque irresponsable»

Photo non datée fournie le 29 octobre 2017 par l'agence nord-coréenne Kcna du leader nord-coréen Kim Jong-Un visitant une usine de cosmétiques de Pyongyang [ / KCNA VIA KNS/AFP]

Le premier jour de la tournée de Donald Trump en Asie s’annonce un peu tendu. La Corée du Nord a prévenu dimanche le président américain qu'il devait s'abstenir de toute «remarque irresponsable».

Après des mois de surenchère verbale entre Washington et Pyongyang, dont le programme nucléaire avance à grands pas, le premier voyage de plus de dix jours de Donald Trump en Asie (le plus long dans la région d'un chef d'Etat américain depuis un quart de siècle), commence dans un climat de tensions.

Pour Rodong Sinmun, le journal du parti unique au pouvoir, Donald Trump est «spirituellement instable». Dans un éditorial publié par l'agence officielle KCNA, le journal estime que le président Trump n'est pas revenu encore à la raison «et provoque gravement la Corée du Nord avec ses remarques stupides», ajoutant que certains Américains militaient pour sa destitution, car ses déclarations virulentes étaient susceptibles de provoquer «un désastre nucléaire sur le continent américain».

Le journal va plus loin, menaçant sans détours le président : «Si les Etats-Unis commettent une erreur d'interprétation quant à la volonté de fer de la Corée du Nord, cette dernière se verra contrainte de déchaîner sur les premiers un châtiment résolu et sans pitié, en mobilisant toutes ses forces».

Le retour de bâton

Donald Trump n’a pas forcément cherché à venir en ami, en se montrant menaçant dès son arrivée au Japon : «Personne, aucun dictateur, aucun régime et aucune nation ne devrait, jamais, sous-estimer la détermination de l'Amérique», a-t-il lancé dans une allusion à peine voilée à la Corée du Nord, devant des soldats américains sur la base militaire américaine de Yokota, à l'ouest de Tokyo.

«Nous ne céderons jamais, nous n'hésiterons jamais et ne faiblirons jamais dans la défense de notre peuple, de notre liberté et de notre grand drapeau américain», a ajouté le président américain. La Corée du Nord est «un gros problème pour notre pays et pour le monde et nous voulons qu'il soit résolu», a-t-il déclaré. Lors de son premier discours devant l'Assemblée générale de l'ONU, Donald Trump n'avait déjà pas mâché ses mots, menaçant de «détruite totalement» la Corée du Nord en cas d'attaque de Pyongyang. 

«Ce sont des gens très bien»

Donald Trump a tout de même tempéré son discours, en glissant quelques mots bienveillants pour le peuple nord-coréen. «Je pense que ce sont des gens très bien, ils sont travailleurs, beaucoup plus chaleureux que ce que tout le monde pense», a-t-il expliqué aux journalistes à bord d'Air Force One. «J'espère que tout va s'arranger pour tout le monde», a-t-il encore dit. 

Après Tokyo puis Séoul, le président américain doit se rendre en Chine. Il participera ensuite aux sommets de l'Apec au Vietnam et de l'Asean à Manille et compte également rencontrer le président russe Vladimir Poutine au Vietnam. «Nous voulons l'aide de Poutine sur la Corée du Nord», a-t-il déclaré. A Séoul, des milliers de Sud-Coréens ont manifesté ce dimanche pour réclamer la paix et protester contre la visite imminente du président américain.

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