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Les députés catalans votent pour le successeur de Puigdemont

Joaquim Torra, candidat au poste de président de la Catalogne, arrive au parlement catalan, le 11 mai 2018 à Barcelone [Josep LAGO / AFP] Joaquim Torra, candidat au poste de président de la Catalogne, arrive au parlement catalan, le 11 mai 2018 à Barcelone [Josep LAGO / AFP]

Le parlement de Catalogne doit se prononcer samedi sur l'investiture comme président de l'exécutif régional de Joaquim Torra, un indépendantiste choisi par Carles Puigdemont pour perpétuer l'affrontement avec Madrid.

Empêché par la justice de diriger de nouveau la Catalogne, M. Puigdemont s'est résigné à passer le témoin sans toutefois renoncer à son influence politique ni au défi lancé au gouvernement espagnol avec la déclaration d'indépendance -avortée- du 27 octobre.

D'où le choix de «Quim» Torra, 55 ans, un novice en politique, qui n'a pas fait allégeance à un parti mais est décidé comme lui à poursuivre le bras de fer engagé avec Madrid.«C'est un positionnement clair pour la ligne dure... pour la branche de l'indépendantisme peu encline à la normalisation politique», a commenté Oriol Bartomeus, un professeur de Sciences politiques de l'Université autonome de Barcelone.

«C'est une personne très loyale à Puigdemont et à la frange la plus radicale de l'indépendantisme (...) Un profil qui s'apparente à celui d'un prête-nom», a renchéri l'analyste Antonio Barroso, du cabinet de consultants Teneo Intelligence. Le débat d'investiture devait s'ouvrir à la mi-journée et pourrait culminer lundi avec l'élection de ce dernier à une courte majorité.

Quim Torra peut compter sur 66 voix pour -65 se prononceront contre-, mais doit s'assurer de l'abstention des quatre députés du parti indépendantiste d'extrême gauche Candidature d'unité populaire (CUP), qui ne voulait voter que pour Carles Puigdemont. Son profil pourrait servir à convaincre ce petit parti radical, qui doit arrêter sa position dimanche, mais il a provoqué la colère de l'opposition anti-indépendantiste.

«C'est le candidat le plus radical que pouvait trouver Puigdemont et le seul qui ait accepté volontairement d'être sa marionnette», a lancé Inès Arrimadas, la dirigeante du parti de centre droit Ciudadanos, qui a obtenu le plus de voix aux dernières élections régionales.

S'il réussit à être investi, la Catalogne récupèrera son autonomie après des mois de blocage politique. Madrid a placé la région sous tutelle fin octobre, après avoir destitué M. Puigdemont et son gouvernement dès la déclaration unilatérale d'indépendance et convoqué de nouvelles élections.

 

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