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Les visages marqués des soignants deviennent viraux

Les soignants veulent montrer la réalité de leur quotidien dans les hôpitaux et faire passer des messages. Les soignants veulent montrer la réalité de leur quotidien dans les hôpitaux et faire passer des messages.[Capture d'écran Facebook]

Ils sont en première ligne pour lutter contre la pandémie de coronavirus. Les personnels soignants du monde entier mobilisent quotidiennement leurs forces pour assurer la prise en charge des patients infectés par le virus. Un investissement total qui se lit sur leur visage.

A l’image du médecin italien Nicolas Sgarbi, qui après douze heures de travail, a décidé d’enlever son masque et ses lunettes de protection, qu'il doit porter au contact des patients, pour faire un selfie. Chose qu’il fait rarement, mais ce jour-là, il voulait avertir sa femme qu’il rentrerait à la maison «légèrement défiguré», explique-t-il à CNN.

Il souhaite également montrer cette photo à sa fille quand elle sera plus grande. «Je vais lui parler de ce moment», a-t-il ajouté, car «je n’ai jamais rien vu de tel dans ma carrière».

«je ne peux plus aller aux toilettes ou boire pendant six heures»

D'autres soignants, italiens, chinois ou encore américains, ont également partagé des photos de leurs visages marqués pour montrer la réalité de leur quotidien dans les hôpitaux et pour faire passer des messages. Des clichés saisissants témoignant du sacrifice qui est le leur.

Comme notamment celui d'Alessia Bonari, une infirmière de Grossetto (Italie), qui a comptabilisé à ce jour plus d'un million de «J'aime» sur Instagram.

«Je suis physiquement fatiguée car les équipements de protection sont contraignants. La blouse de laboratoire me fait transpirer et une fois habillée je ne peux plus aller aux toilettes ou boire pendant six heures. Je suis aussi psychologiquement fatiguée, comme tous mes collègues qui sont dans le même état depuis des semaines», confie-t-elle.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Sono i un'infermiera e in questo momento mi trovo ad affrontare questa emergenza sanitaria. Ho paura anche io, ma non di andare a fare la spesa, ho paura di andare a lavoro. Ho paura perché la mascherina potrebbe non aderire bene al viso, o potrei essermi toccata accidentalmente con i guanti sporchi, o magari le lenti non mi coprono nel tutto gli occhi e qualcosa potrebbe essere passato. Sono stanca fisicamente perché i dispositivi di protezione fanno male, il camice fa sudare e una volta vestita non posso più andare in bagno o bere per sei ore. Sono stanca psicologicamente, e come me lo sono tutti i miei colleghi che da settimane si trovano nella mia stessa condizione, ma questo non ci impedirà di svolgere il nostro lavoro come abbiamo sempre fatto. Continuerò a curare e prendermi cura dei miei pazienti, perché sono fiera e innamorata del mio lavoro. Quello che chiedo a chiunque stia leggendo questo post è di non vanificare lo sforzo che stiamo facendo, di essere altruisti, di stare in casa e così proteggere chi è più fragile. Noi giovani non siamo immuni al coronavirus, anche noi ci possiamo ammalare, o peggio ancora possiamo far ammalare. Non mi posso permettere il lusso di tornarmene a casa mia in quarantena, devo andare a lavoro e fare la mia parte. Voi fate la vostra, ve lo chiedo per favore.

Une publication partagée par Alessia Bonari (@alessiabonari_) le

Sherry Dong, 25 ans, une infirmière de l’hôpital Johns Hopkins, à Baltimore (Etats-Unis), en a, quant à elle, profité pour faire passer un message. «Nos lecteurs devraient s’assurer qu’ils ne contribuent pas au problème croissant des pénuries de masques, de désinfectants, de gants, etc. et envisager de faire un don aux hôpitaux locaux», a-t-elle écrit en légende d’une photo où elle apparaît protégée de la tête aux pieds.

Greetings from the front lines of COVID-19 at Johns Hopkins Hospital ICU! from r/pics

Autre portrait frappant, celui de l’infirmière Cao Shan, capturé le 17 février dernier à l’hôpital Jinyintan de Whuan (Chine), berceau de l’épidémie de coronavirus. Elle et son mari, un médecin travaillant également à l’hôpital, ont dormi dans leur voiture une vingtaine de nuits pour limiter les risques de contamination, ne pas perdre de temps dans les transports, et laisser leur chambre d'hôtel à des collègues.

Le port prolongé des protections a même entraîné l’apparition de cloques, plaies et croutes sur le visage de certains médecins chinois, comme en témoigne le cliché ci-dessous.

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©CAPTURE DAILYMAIL / @rojaklah88

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