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Mort de George Floyd : 500 soldats de la Garde nationale déployés à Minneapolis après les émeutes

Un commissariat de police a été incendié au cours de cette nouvelle nuit de violences. [kerem yucel / AFP]

Pour la troisième nuit consécutive, Minneapolis a été le théâtre d’émeutes, qui font suite à la mort de George Floyd au cours de son interpellation musclée par la police. Ce vendredi matin, 500 soldats de la Garde nationale ont été déployés.

Dans la nuit, un commissariat de police a été incendié. Comme le montre une vidéo diffusée sur Twitter, de nombreuses personnes se sont rassemblées devant le bâtiment en feu, scandant «I can’t breathe» (je ne peux pas respirer), la phrase répétée par George Floyd lors de son arrestation.

Les policiers avaient pris la fuite peu de temps avant.

De nombreux autres incendies ont été recensés ainsi que des heurts et les pillages d’une trentaine de magasins.

Face à ces violences, le gouverneur du Minnesota, Tim Walz, a signé un décret pour autoriser l’intervention de la Garde nationale. «La mort de George Floyd doit apporter de la justice et des réformes de fond, pas plus de morts et de destruction».

Au total, 500 soldats de la Garde nationale ont été déployés sur place en quelques heures avec pour mission «d'assurer la sécurité des personnes et des biens». 

Certains d'entre eux ont déjà oeuvré dans la nuit pour aider les pompiers et lutter contre «les troubles civils». 

George Floyd, 46 ans, est mort lundi au cours de son interpellation par la police, qui le soupçonnait d’avoir voulu écouler un faux billet de 20 dollars. Menotté, plaqué au sol sur le ventre, le genou d’un agent sur son cou, l’homme a répété à plusieurs reprises qu’il ne pouvait plus respirer, avant de perdre connaissance.

Des témoins ont filmé et diffusé sur les réseaux sociaux l’arrestation et l’agonie de George Floyd. Les images ont provoqué une vive émotion aux Etats-Unis mais également dans plusieurs autres pays.

Son décès suscite d'autant plus de colère que les quatre agents de police impliqués ont été limogés mais ne font pas, pour l’heure, l’objet de poursuites.

La mort de George Floyd n’est pas ans rappeler d’autres affaires tristement similaires. Ce que n’a pas manqué de souligner la Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Michelle Bachelet : «C'est le dernier d'une longue série de meurtres d'Afro-Américains non armés commis par des policiers américains et des citoyens lambda. Les autorités américaines doivent prendre des mesures sérieuses pour mettre fin à ces meurtres, et pour s'assurer que justice soit faite lorsqu'ils se produisent».

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