En direct
A suivre

Le Nobel de physique attribué à trois pionniers de la recherche sur les «trous noirs»

[L. CALCADA / European Southern Observatory / AFP]

Le Nobel de Physique a sacré mardi le Britannique Roger Penrose, l'Allemand Reinhard Genzel et l'Américaine Andrea Ghez, trois pionniers de la recherche sur les «trous noirs», des régions de l'Univers d'où rien ne peut s'échapper, pas même la lumière.

Penrose a remporté le célèbre prix pour avoir découvert «que la formation d'un trou noir est une prédiction solide de la théorie de la relativité générale», tandis que Genzel et Ghez ont été récompensés pour «la découverte d'un objet compact supermassif dans le centre de notre galaxie», des millions de fois plus gros que notre Soleil, a expliqué le jury Nobel en annonçant le prix à Stockholm.

Le lauréat britannique reçoit la moitié du prix doté d'environ un million d'euros, tandis que les deux autres se partagent la seconde moitié, a précisé l'Académie royale des sciences à Stockholm.

Andrea Ghez a dit «prendre très au sérieux» de devenir la quatrième femme à remporter un prix Nobel de Physique, le plus masculin des six prix.

«Ca pousse les limites de notre compréhension»

Le trou noir, «on ne sait pas ce qu'il contient, on n'en a aucune idée, c'est pourquoi c'est aussi exotique, ça fait partie de l'intrigue, ça pousse les limites de notre compréhension», s'est elle enthousiasmée, jointe par téléphone par la Fondation Nobel.

Penrose, 89 ans, a utilisé la modélisation mathématique pour prouver dès 1965 que les trous noirs peuvent se former, devenant ainsi une entité à laquelle rien, pas même la lumière, ne peut échapper. Ses calculs ont prouvé que les trous noirs sont une conséquence directe de la théorie de la relativité générale d'Einstein.

Depuis le début des années 1990, ces colauréats Reinhard Genzel, 68 ans, et Andrea Ghez, 55 ans, ont eux mené des recherches sur une zone appelée Sagittaire A* au centre de la Voie lactée.

En utilisant les plus grands télescopes du monde, ils ont découvert un objet extrêmement lourd et invisible - environ 4 millions de fois plus grand que la masse de notre Soleil - qui tire sur les étoiles environnantes, donnant à notre galaxie son tourbillon caractéristique.

Les trous noirs supermassifs sont une énigme de l'astrophysique, notamment sur la façon dont ils deviennent aussi gros. Leur formation est au coeur des recherches en astrophysique moderne. Les scientifiques pensent qu'ils dévorent, à une vitesse folle, tous les gaz émis par des galaxies très denses qui les entourent.

Retrouvez toute l'actualité des Prix Nobel ICI

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités