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Un virus proche du Covid-19 circulait déjà il y a 10 ans au Cambodge

Le Covid-19 a-t-il été importé du Cambodge ? Le Covid-19 a-t-il été importé du Cambodge ?[TANG CHHIN Sothy / AFP]

Une maladie qui aurait pu être détectée plus tôt ? En 2010, des chercheurs se sont rendus au Cambodge pour étudier les chauves-souris, y compris celles qui ont été responsables de l'épidémie de SRAS en 2002 et de Covid-19.

Comme l'explique un article de The Conversation, les scientifiques en question, qui travaillaient pour l'Institut de Systématique, Evolution Biodiversité (YSIEB), ont mis la main sur des espèces de chauves-souris du genre Rhinolophus, fortement soupçonnées d'être à l'origine de la pandémie actuelle. Et ils avaient profité de cela pour donner des échantillons à l'Institut Pasteur dans le but de faire des analyses virologiques. Testés récemment, ils ont permis la découverte de deux variants d'un virus proche du SARS-CoV-2 à plus de 90%. 

Cette découverte, publiée dans une étude le 26 janvier dernier, incite les auteurs à penser que l'Asie du sud-est doit être considérée comme une «zone clé» pour la  recherche concernant le coronavirus et ses origines. Selon les données recensées, les variants proches du SARS-CoV-2 n'ont pas été trouvé en Chine, mais plutôt du Cambodge et de ses voisins, où ils circuleraient depuis des décennies. Cela signifierait que le Covid-19 ne serait pas né à Wuhan, considéré comme le lieu d'origine de la pandémie, mais aurait plutôt été importé avant de se transmettre aux humains.

Ce qui, selon Alexandre Hassanin, auteur de l'étude et de l'article de The Conversation, pourrait expliquer le faible nombre de cas et de décès liés au coronavirus dans la région. La proximité entre ces virus et les habitants pourrait avoir entraîné une «meilleure immunité collective». 

D'après les scientifiques, l'enjeu est donc d'autant plus grand que la région change rapidement, avec la construction d'infrastructures et l'élargissement des milieux urbains qui peuvent «augmenter les contacts entre les chauves-souris et les hommes».  Ils incitent donc à la surveillance intensive de ces animaux sur place, ainsi que d'autres animaux comme le pangolin, «non seulement pour trouver des réservoirs de SARS-CoV-2, mais aussi pour mieux préparer la prochaine pandémie». 

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