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Irak : douze missiles balistiques tirés sur le consulat américain à Erbil

Erbil est une zone de tensions entre Irak, Iran et Etats-Unis. [SAFIN HAMED / AFP]

Douze «missiles balistiques» tirés «hors des frontières de l'Irak, et plus précisément de l'est», ont visé ce dimanche le consulat américain à Erbil, la capitale du Kurdistan d'Irak, sans faire de victime, ont affirmé les forces de sécurité kurdes.

L'Irak partage sa longue frontière orientale avec l'Iran, qui exerce chez son voisin irakien un rôle incontournable sur le plan politique et économique. Cependant, en Irak, ce sont généralement des tirs de roquettes ou des drones piégés, jamais revendiqués et d'une ampleur moindre, qui visent les intérêts américains et les troupes de la coalition internationale antijihadistes.

Washington accuse des factions irakiennes pro-Iran, qui réclament le départ des soldats américains d’être à l’origine de ces tirs visant son consulat à Erbil. Dimanche avant l'aube, un correspondant de l'AFP à Erbil, dans le nord de l'Irak, a entendu trois explosions.

L'attaque a été menée avec «douze missiles balistiques tirés contre un quartier d'Erbil et qui visaient le consulat américain», selon un communiqué de l'unité de lutte antiterroriste du Kurdistan. «Il n'y a pas de pertes humaines, que des dommages matériels», ajoute le communiqué.

De son côté, un porte-parole du département d'Etat américain a assuré qu'il n'y avait «ni dommage, ni victime dans aucune des installations du gouvernement américain». La chaîne de télévision locale Kurdistan24, dont les studios se trouvent non loin de nouveaux locaux du consulat américain, a publié sur ses réseaux sociaux des images de ses bureaux endommagés, avec des pans effondrés du faux plafond et du verre brisé.

La région d'Erbil sous haute-tension

«Nous condamnons cette attaque terroriste lancée contre plusieurs secteurs d'Erbil, nous appelons les habitants à garder le calme», a indiqué dans un communiqué le Premier ministre du Kurdistan Masrour Barzani.

Les tirs contre Erbil interviennent près d'une semaine après la mort en Syrie de deux hauts gradés des Gardiens de la Révolution, armée idéologique de la République islamique d'Iran, tués dans une attaque imputée à Israël. «Le régime sioniste (Israël, NDLR) paiera pour ce crime», promettaient mardi les Gardiens dans un communiqué.

Les tensions régionales et les aléas géopolitiques se répercutent régulièrement sur l'actualité irakienne. Le pays avait connu en début d'année une recrudescence d'attaques à la roquette ou aux drones armés.

Fin janvier, six roquettes ont été tirées sur l'aéroport international de Bagdad, sans faire de victimes. A Erbil, la dernière attaque du genre remonte à septembre, quand des «drones armés» ont visé l'aéroport.

L'attaque de dimanche intervient également au moment où les négociations sur le nucléaire iranien, qui étaient sur le point d'aboutir, ont été brutalement suspendues, à la suite de nouvelles exigences de Moscou.

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