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Grippe aviaire : l’Angleterre confine les oiseaux domestiques

En Angleterre, les propriétaires d'oiseaux devront absolument les garder en intérieur à partir de lundi. [TENGKU BAHAR / AFP]

Pour lutter contre la propagation de la grippe aviaire, les autorités anglaises ont imposé, à partir de ce lundi, le confinement des oiseaux domestiques et des volailles.

Les oiseaux domestiques anglais n’ont plus le droit de sortir. Depuis ce lundi, les volatiles détenus chez les particuliers, mais aussi les volailles, doivent rester à l'intérieur, pour lutter contre la propagation de la grippe aviaire dans le pays.

Le ministère britannique de l’Environnement avait prévenu les propriétaires à la fin du mois d’octobre, leur imposant de «garder leurs oiseaux en intérieur et à suivre de strictes mesures de biosécurité afin de les protéger contre la maladie, quelle que soit leur espèce ou leur taille», à partir du 7 novembre. Une décision qui ne s’applique que pour l’Angleterre.

«Cette décision n'a pas été prise à la légère»

Plusieurs régions du pays étaient déjà touchées par ce confinement. En cause, un risque de grippe aviaire «très élevé» parmi les oiseaux sauvages. Depuis un an, 200 cas ont été confirmés dans l’ensemble du Royaume-Uni et 70 installations en ont été victimes lors du dernier mois. Sans compter les nombreux cas signalés parmi des oiseaux sauvages.

«Le risque que les oiseaux en captivité soient exposés à la maladie a atteint un point tel qu'il est nécessaire de confiner tous les oiseaux jusqu'à nouvel ordre», ont ainsi estimé les autorités. «Cette décision n'a pas été prise à la légère, mais c'est la meilleure manière de protéger vos oiseaux de cette maladie hautement infectieuse», a expliqué la vétérinaire en cheffe britannique, Christine Middlemiss.

En parallèle, le gouvernement a autorisé les professionnels à abattre plus tôt que prévu et à congeler leurs canards, oies ou dindes censés être vendus durant les fêtes de fin d'année.

Un risque de contamination «faible» chez l’homme

L'épizootie qui sévit sans discontinuer depuis un an est «la plus importante observée à ce jour en Europe», selon l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA). En un an, 47,7 millions de volailles ont été abattues dans les élevages européens contaminés, a-t-elle appuyé.

Quelques cas de transmission du virus à des humains ont été rapportés en Chine, au Royaume-Uni, aux États-Unis et tout récemment en Espagne, chez un employé d'un élevage avicole. Néanmoins, les autorités sanitaires européennes estiment que le risque d'infection est «faible» pour les personnes n'ayant pas de contact prolongé avec des volatiles et «faible à moyen terme pour les personnes exposées professionnellement».

Le risque de transmission à l'homme via la consommation de viande ou d’œufs contaminés est quant à lui jugé «négligeable». Chez les animaux, des cas ont été recensés chez des renards, des phoques ainsi qu'un marsouin commun.

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