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Pérou : le Machu Picchu évacué et fermé au public en raison des troubles dans le pays

Les troubles ont commencé après la destitution et l'arrestation du président de gauche Pedro Castillo, accusé d'avoir tenté un coup d'Etat . [Pixabay]

Quelque 400 touristes étrangers et locaux, bloqués depuis plusieurs jours au pied du célèbre site inca du Machu Picchu en raison des manifestations, ont été évacués samedi vers Cuzco (sud), a annoncé le ministère du Tourisme sur Twitter.

Le Pérou a décidé de fermer le Machu Picchu, principale attraction du pays, en raison des troubles secouant le pays depuis décembre, a annoncé le gouvernement ce samedi 21 janvier. Et ce, après avoir évacué près de 400 touristes étrangers et locaux, bloqués depuis plusieurs jours sur le site.

«Cet après-midi, 418 touristes nationaux (péruviens) et étrangers ont été transférés du village de Machu Picchu vers Cuzco», la capitale impériale inca et touristique du Pérou, a annoncé le ministère du Tourisme sur Twitter.

Le ministère a publié une photo du train qui relie les deux villes et une autre des touristes à l'intérieur de celui-ci. Hormis la marche, le train est l'unique moyen de rejoindre le joyau touristique. Piscacucho est le village le plus proche relié au réseau routier.

Les touristes étaient bloqués depuis plusieurs jours, des protestataires ayant endommagé les voies. Les touristes, de toutes nationalités, s'étaient inscrits sur des listes vendredi à Aguas Calientes pour se faire évacuer.

Samedi matin, les autorités ont annoncé «la fermeture du réseau de sentiers incas (accès terrestres, Chemin de l'Inca) et de la Llaqta (citadelle) du Machu Picchu (...) en raison de la situation sociale et pour préserver la sécurité des visiteurs», selon un communiqué du ministère de la Culture.

Un pays sous tension

En décembre, quelque 300 touristes avaient déjà été bloqués au Machu Picchu avant d'être évacués par un train spécial avec des cheminots pour réparer la voie, encadrée par des forces de l'ordre. Le tourisme, vital pour l'économie, représente entre 3 et 4% du PIB et donne de l'emploi à toutes les strates de la population.

La matinée avait été endeuillée par un nouveau mort, un manifestant décédé des suites de ses blessures reçues vendredi lors de heurts entre policiers et protestataires à Ilave dans la région du Puno (sud, près de la Bolivie). Cela porte à 46 le nombre de morts depuis le 7 décembre et le début des protestations demandant la démission de la présidente Dina Boluarte, la dissolution du Parlement et la constitution d'une Assemblée constituante. En outre, 772 personnes ont été blessées, selon le Médiateur de la République.

Les troubles ont commencé après la destitution et l'arrestation du président de gauche Pedro Castillo, accusé d'avoir tenté un coup d'Etat en voulant dissoudre le Parlement qui s'apprêtait à le chasser du pouvoir.

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