Le président de la Biélorussie Alexandre Loukachenko a annoncé ce lundi 20 février la création d’une «milice populaire» composée de 100.000 à 150.000 soldats volontaires. Cette unité aura pour vocation de répondre à une éventuelle agression ou de maintenir l’ordre public en temps de paix.
Une nouvelle marque de soutien à la Russie. Le président de la Biélorussie Alexandre Loukachenko a annoncé ce lundi, à l’issue d’une réunion de son Conseil de sécurité, la création d’une «milice populaire» composée de 100.000 à 150.000 soldats volontaires.
Le ministre biélorusse de la Défense, Viktor Khrenin, a détaillé les contours de la mesure. Le dispositif regroupera des militaires déjà formés, tout en intégrant les volontaires désireux de rejoindre le mouvement. Cette unité aura pour vocation de répondre à une éventuelle agression ou de maintenir l’ordre public en temps de paix.
«Nous avons suffisamment de ressources de mobilisation, qui sont enregistrées dans nos commissariats militaires (…) Ce sont principalement des personnes qui sont déjà formées et savent utiliser des armes. Mais nous n'excluons pas que les personnes qui n'ont pas reçu de formation militaire, y compris les femmes, puissent également devenir volontaires», a expliqué Viktor Khrenin auprès de l’Agence d’Etat biélorusse BelTA.
D’après des données officielles relayées par Reuters, l’armée biélorusse totalisait 48.000 soldats et 12.000 officiers frontaliers dans ses rangs l’an dernier.
la biélorussie prépare Une loi sur la milice
Afin de réglementer la composition et le nombre de militaires recrutés dans cette milice, la Biélorussie a préparé un projet de loi qui devrait voir le jour dans les prochaines semaines.
Les tâches de cette nouvelle brigade devraient néanmoins être déterminées par les autorités locales. D’après le texte, les recrues seront affectées à proximité de leur lieu de résidence et exerceront leurs fonctions de travail.
«Chacun devrait pouvoir posséder des armes et protéger sa maison. C'est la base qui est posée dans la création de la milice populaire», a assuré Viktor Khrenin auprès de l’agence biélorusse.
La direction de la milice pourrait revenir au gouverneur, au président du comité exécutif du district, au conseil du village ou aux représentants du ministère de l'Intérieur selon le découpage géographique.