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Soudan : France, Allemagne, Etats-Unis, Arabie saoudite... Les évacuations se poursuivent

Alors que des «garanties de sécurité» ont pu être négociées par l'armée française ce week-end avec les belligérants à Khartoum, au Soudan, les évacuations de ressortissants étrangers se poursuivent.

Des opérations complexes et très dangereuses. Les violences se poursuivent à Khartoum, au Soudan, entre l'armée du général Abdel Fattah al-Burhane, dirigeant de facto du Soudan depuis le putsch de 2021, et son adjoint devenu rival, le général Mohamed Hamdane Daglo, qui commande les Forces de soutien rapide. 

Face à ces exactions qui ont déjà fait plus de 420 morts et 3.700 blessés selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), la communauté internationale a commencé l'évacuation de civils. Ce lundi, le ministère des Affaires étrangères a annoncé que l'armée Française avait pu permettre «d’évacuer 388 personnes, dont les ressortissants français qui le souhaitaient ainsi qu’un nombre significatif de citoyens d’autres pays, notamment européens», grâce à deux rotations aériennes dont une ce dimanche et l'autre ce lundi 24 avril matin. 

États-Unis et pays de l'UE 

Joe Biden avait annoncé samedi soir que l'armée américaine avait «mené une opération afin d'extraire le personnel du gouvernement américain de Khartoum». Une centaine de soldats américains ont participé à l'évacuation d'un «peu moins d'une centaine» de personnes, dont plusieurs diplomates étrangers, au moyen d'une opération héliportée, selon le département d'Etat.

Le 17 avril dernier, un convoi diplomatique américain avait été pris pour cible. Un acte jugé irresponsable par le secrétaire d'État Antony Blinken, qui a également annoncé que les États-Unis «continuerons à faire pression pour étendre le cessez-le-feu afin d'éviter de nouveaux dommages à la nation soudanaise», ce dimanche 23 avril. 

Concernant les pays de l'Union européenne, les contacts se poursuivent afin d'obtenir un cessez-le-feu, mais les belligérants n'ont pour l'instant pas donné leur feu vert. Ainsi, l'Italie a évacué «environ 200 personnes», dont ses ressortissants et des «citoyens étrangers» selon Rome. L'armée allemande a annoncé avoir évacué «101 personnes par avion militaire», précisant que deux autres avions avaient été dépêchés pour participer aux évacuations. 

Les Pays-Bas ont quant à eux annoncé que l'armée française avait pu faire évacuer plusieurs de ses ressortissants, tandis qu'un autre groupe de Néerlandais avait quitté Khartoum par la route dans un convoi de l'ONU, selon le ministre néerlandais des Affaires étrangères Wopke Hoekstra, qui s'est dit «soulagé que ce groupe ait été évacué en toute sécurité». 

L'Espagne a confirmé l'évacuation d'une «centaine de passagers», dont une trentaine de ses ressortissants et 70 personnes d'autres nationalités, à bord d'un avion militaire espagnol ce dimanche à destination de Djibouti, selon Madrid. 

La Suède a envoyé environ 150 soldats pour évacuer ses diplomates et ressortissants, selon son ministère de la Défense, tandis que la Norvège a elle annoncé l'évacuation de ses diplomates à Khartoum.

Pays arabes 

L'Arabie saoudite a évacué samedi «91 Saoudiens ainsi qu'une soixantaine de ressortissants de 12 autres pays», tandis que La Jordanie a confirmé samedi avoir commencé l'évacuation d'environ 300 de ses ressortissants résidant au Soudan. 

Frontalière au Nord-Ouest du Soudan, la Libye a confirmé via son ambassade à Khartoum l'évacuation de 83 Libyens de la capitale soudanaise vers Port-Soudan, à l'Est du pays sur les bords de la Mer Rouge. 

Le Liban a déclaré que «60 de ses ressortissants avaient également quitté Khartoum par la route et qu'ils étaient en sécurité».

Royaume-Uni et Turquie 

Le Premier ministre britannique Rishi Sunak a lui aussi annoncé l'évacuation du personnel diplomatique du Royaume-Uni et de leurs familles, ce dimanche après-midi, sans évoquer de chiffres. 

«Les forces armées britanniques ont procédé à une évacuation complexe et rapide dans un contexte d'escalade de la violence et de menaces à l'encontre du personnel de l'ambassade», a-t-il expliqué. 

De son côté, Ankara a annoncé qu'elle évacuerait ses «ressortissants se trouvant dans les zones de conflit par la voie terrestre et en passant par un pays tiers», et que le travail avait commencé pour sortir ces quelque 600 ressortissants de ce théâtre d'affrontements armés violents. L'évacuation du quartier de Kafouri, situé le Nord de Khartoum, a cependant été reportée «jusqu'à nouvel ordre», à cause d'une explosion survenue hier après-midi, a indiqué l'ambassade de Turquie à Khartoum.

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