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165 millions de nouveaux pauvres dans le monde en trois années de crises, selon l'ONU

Un SDF dort dans une rue de Madrid, le 9 juillet 2023 [Thomas COEX / AFP] 165 millions de personnes ont basculé dans la pauvreté depuis 2020, selon l'ONU. [Thomas COEX / AFP]

Les trois dernières années ont fait basculer 165 millions de personnes dans la pauvreté, a annoncé l'ONU, vendredi.

165 millions de personnes sont tombées dans la pauvreté entre 2020 et fin 2023, a annoncé le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), vendredi 14 juillet.

165 million additional people fell into poverty between 2020 to 2023.


In our new policy brief, we call for a Debt-Poverty Pause to mitigate poverty until the multilateral system addresses #debt restructuring at speed and scale. https://t.co/4DkmymHBhq #HLPF pic.twitter.com/mJiQjn5WEZ

— UN Development (@UNDP) July 14, 2023

Précisement, ce sont 75 millions de personnes qui auraient basculé dans l'extrême pauvreté (moins de 2,15 dollars par jour) et 90 millions sous la ligne de pauvreté de 3,65 dollars par jour, détaille l'organisation onusienne.

«Les pays qui ont pu investir dans des mesures de protection ces trois dernières années ont empêché un certain nombre de personnes de tomber dans la pauvreté», a expliqué le patron du PNUD Achim Steiner dans un communiqué, constatant que «dans les pays très endettés, il y a une corrélation entre haut niveau de dette, dépenses sociales insuffisantes et une hausse alarmante des taux de pauvreté».

14 milliards de dollars suffiraient à sortir de la pauvreté ces 165 millions de personnes

Dans ces conditions, le PNUD appelle à une «pause» pour rediriger le remboursement des dettes vers le financement de mesures sociales destinées à contrer les effets des chocs économiques.

Selon les calculs du rapport, 14 milliards de dollars, soit environ 0,009% du PIB mondial en 2022 et moins de 4% du service de la dette des pays en développement, suffiraient à sortir ces 165 millions de nouveaux pauvres de la pauvreté.

«Il y a un coût humain de l'inaction concernant la restructuration de la dette souveraine des pays en développement», a ajouté Achim Steiner. «Nous avons besoin de nouveaux mécanismes pour anticiper et absorber les chocs et pour que l'architecture financière fonctionne pour les plus vulnérables».

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