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Etats-Unis : plusieurs facs prestigieuses accusées de laxisme face à l'antisémitisme sur leurs campus

La présidente de l’Université d'Harvard, Claudine Gay, est tiraillée entre «préserver la liberté d’expression» et «lutter contre les préjugés». [REUTERS/Ken Cedeno]

La Maison Blanche a condamné mercredi le laxisme des présidents de grandes universités américaines au sujet de l’antisémitisme dans les campus, après leur comparution devant la justice.

Les dirigeants de préstigieuses universités américaines de Harvard, Penn et MIT ont comparu devant la justice au sujet de la montée de l'antisémitisme dans les campus. Ils se sont montrés tiraillés entre la volonté de punir les actes de haine et et celle de préserver la liberté d’expression. Une attitude condamnée par la Maison Blanche.

«C'est incroyable qu'il soit nécessaire de dire cela : les appels au génocide sont monstrueux et contraires à tout ce que nous représentons en tant que pays», s'est exclamé le porte-parole de la Maison Blanche, Andrew Bates. 

Harvard fait partie des écoles faisant l'objet d'une enquête du ministère américain de l'Education à la suite de plaintes pour antisémitisme et appel au génocide des juifs. 

Des étudiants juifs harcelés

La présidente de l’Université d'Harvard, Claudine Gay, s'est justifiée lors de l’audience : «L’antisémitisme est un symptôme d’ignorance. Et le remède à l’ignorance est la connaissance. Harvard doit donner l’exemple de ce que signifie préserver la liberté d’expression tout en luttant contre les préjugés et en préservant la sécurité de notre communauté».

Une réponse qui a fortement indigné les membres de la Maison Blanche. Lorsque Elise Stefanik, la représentante des républicains de New York, a demandé si l'appel au génocide des juifs violait le code de conduite de leurs écoles ou s'il s'agissait d'intimidation, les trois universités ont caché leurs réponses, affirmant que cela dépendait du «contexte».

«Cela ne dépend pas du contexte», a répondu Elise Stefanik avec colère. «La réponse est "oui" et c'est pourquoi vous devriez démissionner».

harvard, une école «dangeureuse pour les juifs»

La controverse sur les campus s’est également propagée jusqu’aux tribunaux. Des étudiants juifs de l’Université de Californie, de Berkeley, ainsi que de l’Université de New York ont poursuivi leurs écoles en justice, alléguant qu’elles n’avaient pas fait assez pour mettre fin à l’antisémitisme.

Un jour avant l'audience, l'ambassadeur d'Israël Gilad Erdan a déclaré à l'ONU que Harvard était devenue «dangereuse pour les juifs» et «un incubateur pour les partisans du terrorisme». Il a ajouté que «depuis le 7 octobre, (...) la barre morale d'Harvard est inexistante», d'après le site américian Financial Times

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