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Equateur : des hommes armés font irruption en direct sur un plateau de télévision, le président déclare le pays en état de «conflit armé interne»

L'Équateur est passé en état de «conflit armé interne», après que des hommes armés et cagoulés ont fait irruption sur le plateau d’une émission de télévision, ce mardi 9 janvier. Une situation critique qui s’ajoute à l’état d’urgence qui avait été décrété la veille dans le pays, après l’évasion de l’ennemi public numéro 1.

L’Équateur dans la tourmente. Ce mardi après-midi, un groupe d’hommes a terrorisé des journalistes, en débarquant armés et cagoulés sur le plateau d’une émission de télévision à Guayaquil, dans le sud-ouest du pays.

La scène retransmise en direct a choqué les téléspectateurs. Les journalistes et autres employés présents ont été pris en otage par les assaillants, forcés à se mettre au sol et menacés avec des pistolets, fusils à pompe et grenades.

Une situation qui vient s’ajouter au contexte particulièrement tendu du pays, qui a été déclaré en état de «conflit armé interne» par le président.

«Ils sont entrés pour nous tuer»

Les images circulent d’ores et déjà sur les réseaux sociaux. On peut y apercevoir les hommes, dont certains sont à visage découvert, se filmant avec leurs smartphones. D’autres affichent fièrement leurs signes de reconnaissance des bandes criminelles liées au narcotrafic.

«Les unités de la police nationale ont été alertées de cet acte criminel et sont déjà sur les lieux», a déclaré la police dans un message adressé à la presse. «Ils sont entrés pour nous tuer, mon Dieu protégez-nous», a envoyé l’un des journalistes captifs, correspondant de l’AFP, dans un message WhatsApp.

L’Équateur en état d’urgence

Ce dimanche 7 janvier, le pays avait été secoué par l’évasion d’Adolfo Macias, appelé «Fito», le chef du plus grand gang de narcotrafiquants de l’Équateur et ennemi public numéro du pays. Qualifié comme étant «extrêmement dangereux», les forces de sécurité locales avaient été mobilisées pour tenter de le retrouver.

Le président Daniel Noboa avait décrété ce lundi l’état d’urgence sur l’ensemble du pays, avant de déclarer une situation de «conflit armé interne» dans un décret rendu public mardi. 

La situation, devenant ingérable, a poussé le président à déclarer l’Équateur en état de «conflit armé interne» et a ordonné la «neutralisation» des groupes criminels impliqués, d’après un décret rendu public mardi.

Il a ainsi reconnu «l’existence d’un conflit armé interne», les forces armées sont donc à nouveau mobilisées. Une manière de garantir «la souveraineté et l’intégrité nationale contre le crime organisé, les organisations terroristes et les belligérants non-étatiques».

Le président a, par ailleurs, fourni une liste exhaustive de tous les groupes criminels dont il souhaite la neutralisation.

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