Alors que le président de la République Emmanuel Macron a annoncé sa venue en Nouvelle-Calédonie dans un contexte de vives tensions, l'archipel a subi dans la foulée une «cyberattaque d'une force inédite» qui a depuis été «stoppée», a annoncé mercredi le gouvernement calédonien.
Une ingérance étrangère ? La Nouvelle-Calédonie a subi ce mardi 21 mai une «cyberattaque d'une force inédite» qui a depuis été «stoppée», a annoncé mercredi le gouvernement calédonien. Des faits qui se sont produits «peu après» l'annonce par le président Emmanuel Macron de sa venue sur l'archipel français.
«Nous avons subi la nuit dernière une cyberattaque d'une force inédite en Nouvelle-Calédonie puisqu'un fournisseur d'accès (à Internet) a subi une attaque de l'extérieur sur une adresse IP avec le but de saturer le réseau calédonien», a déclaré lors d'une conférence de presse Christopher Gygès, membre (Les Loyalistes) du gouvernement collégial local.
Des millions d'e-mails envoyés simultanément
Depuis, a-t-il indiqué, les «équipes de l'Etat et de l'OPT (office des postes et télécommunications) ont réussi à stopper cette attaque avant qu'il y ait des dégâts importants». Elle s'est produite «très peu de temps après l'annonce de la venue du président de la République en Nouvelle-Calédonie», a ajouté Christopher Gygès.
«Des millions d'e-mails ont été envoyés de manière simultanée sur une adresse mail qui avait pour objet de saturer» le réseau «et de le rendre inopérant», a encore précisé le membre du gouvernement collégial local.
Selon certaines sources, notamment la Dépêche, il s'agirait d'adresses IP imputées à la Russie, déjà citée par le gouvernement comme essayant d'instrumentaliser la situation en Nouvelle-Calédonie avec l'Azerbaïdjan.
Pour rappel, Emmanuel Macron avait quitté Paris mardi soir pour se rendre sur l'île, où il prévoit d'installer une «mission» aux contours encore flous, pour tenter d'apaiser la situation sur l'archipel, en proie émeutes depuis lundi dernier qui ont fait six morts.