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Les 5 expositions à ne pas rater cet été à Paris

La nouvelle exposition de la Fondation Cartier sublime les animaux, aussi bien sur un plan pictural que sur un plan sonore avec des installations étonnantes.[© Moke]

Ceux qui visitent la capitale aux beaux jours ont droit cette année à une programmation éclatante pour les vacances. Au programme : sursaut démocratique, jeux innovants, cris d’animaux ou paysages abstraits.

Le bestiaire poétique de la Fondation Cartier

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[© Manabu Miyazaki]

Ils ont envahi l’art contemporain : en photos, en peintures, en sculptures… Les animaux s’imposent ainsi naturellement comme le thème de la nouvelle exposition de la Fondation Cartier. Dans une scénographie tout en briques, s’entremêlent une immense peinture en poudre à canon de Cai Guo-Qiang, des vidéos documentaires, des toiles figuratives de JP Mika et Moke… Mais c’est au sous-sol que repose le support-clé de cet accrochage : une installation sonore hypnotisante de Bernie Krause, collectionneur frénétique de bruits d’animaux, que Raymond Depardon a habillé d’un film abstrait. Une prouesse qui donne la sensation d’être allongé dans la nature, au milieu d’une multitude d’espèces.

Le Grand orchestre des animaux, jusqu’au 8 janvier 2017, Fondation Cartier (14e).

Le paysage troublé de la Tunisie à l’Institut des Cultures d’Islam

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[©Patricia K. Triki]

Déchu après vingt-quatre années de pouvoir, Ben Ali a fui le pays qu’il a tenu d’une main de fer, le 14 janvier 2011. Cinq ans après ce «printemps arabe», l’Institut des Cultures d’Islam se penche sur les répercussions artistiques de ce soulèvement démocratique. Yasmine Ben Khelil, Omar Bey, Fakhri El Ghezal… L’accrochage rassemble douze plasticiens qui s’interrogent sur ce coup de tonnerre dans l’histoire politique d’un pays en pleine mutation.

Effervescence, jusqu’au 14 août, Institut des Cultures d’Islam (18e).

Houellebecq en majesté au Palais de Tokyo

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[© André Morin]

La superstar de la littérature française, prix Goncourt 2010, se fait commissaire pour une exposition qui embrasse ses obsessions personnelles : paysages urbains déclassés, femmes érotisées, promenades solitaires… Avec un humour aussi noir qu’efficace et des installations en tout genre produites par des artistes invités, Houellebecq réussit à créer un univers parallèle à son œuvre, imprégné de son personnage et de ses mots.

Michel Houellebecq / Rester vivant, jusqu’au 11 septembre, Palais de Tokyo (16e).

A lire aussi : Houellebecq expose ses obsessions au Palais de Tokyo

L’aire de jeux géante des Docks

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[© Julien Nonnon]

Compétitions sportives, jeux de hasard, parties stratégiques… Les options ludiques ne manquent pas et rassemblent sans mal ancienne et nouvelle génération. Les Docks célèbrent les jeux dans une nouvelle exposition stimulante, avec une préférence pour ceux qui pourraient se démocratiser à l’avenir. Video-mapping, applications novatrices, machine intelligente qui créé des dessins, logiciel qui permet de faire de la poterie virtuelle, arbuste produisant des sons lorsqu’on interagit avec… Dans le grand foyer de l’établissement, qui s’étend sur 2000 m2, les visiteurs pourront découvrir de nouvelles façons de se divertir.

Play !, du 13 juillet au 21 août, Les Docks / Cité de la Mode et du Design (13e).

L’œuvre torturée d’Eugen Gabritschevsky à la Maison Rouge

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[©Eugen Gabtrischevsky]

Né dans une grande famille de la bourgeoisie moscovite, Eugen Gabritschevsky (1893-1979) a passé les trois quarts de sa vie, interné en hôpital psychiatrique, assailli par des troubles qui le firent renoncer à un parcours scientifique. Il n’a pas fait une croix sur la peinture pour laquelle il a signé autant de paysages abstraits, semblables à des fonds marins, que des portraits d’humains ou de créatures étranges. Découvert par Jean Dubuffet, son œuvre inspirée est restée confinée aux initiés. La Maison Rouge s’échine à réparer cette injustice dans une première rétrospective.

Eugen Gabritschevsky, jusqu’au 18 septembre, Maison Rouge (12e).

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