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A la mosquée de Paris, Sarkozy clôt le débat sur le halal

Nicolas Sarkozy en visite à la Mosquée de Paris le 14 mars 2012 Nicolas Sarkozy en visite à la Mosquée de Paris le 14 mars 2012.[PHILIPPE WOJAZER / AFP]

Nicolas Sarkozy a tiré un trait mercredi à la mosquée de Paris sur le débat qui a agité la campagne présidentielle autour de la viande halal en souhaitant, devant leurs autorités, que les musulmans de France ne soient pas "blessés par des polémiques qui n'ont pas lieu d'être".

"Je leur ai dit (...) combien je souhaitais qu'en cette période électorale, certains de nos compatriotes ne se sentent pas blessés par des polémiques qui n'ont pas lieu d'être", a déclaré M. Sarkozy à la presse à l'issue d'un entretien avec le recteur de la Grande Mosquée, Dalil Boubakeur, et le président du Conseil français du culte musulman (CFCM), Mohammed Moussaoui.

"J'ai voulu dire (...) à nos compatriotes de confession musulmane qu'ils ont naturellement le droit de vivre leur foi comme n'importe quel citoyen a le droit de vivre sa religion", a-t-il insisté en rappelant sa volonté de bâtir un "islam de France" et non pas un "islam en France".

Avant cet entretien, Nicolas Sarkozy a inauguré à la Grande Mosquée un mémorial dédié aux soldats musulmans tombés pour la France.

Cette visite et l'entretien qui a suivi interviennent après la polémique sur la viande halal lancée par la candidate du FN à la présidentielle Marine Le Pen, qui a suscité des déclarations controversées dans la majorité et suscité le trouble des autorités religieuses musulmanes et juives.

Le Premier ministre François Fillon avait évoqué les "pratiques ancestrales" d'abattage des religions juive et musulmane et le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, présent mercredi à la mosquée de Paris, fait un lien entre le droit de vote des étrangers aux élections locales et le halal. Un lien finalement jugé "excessif" par M. Sarkozy.

"Je ne pense pas que les musulmans de France aient à s'inquiéter de la position fondamentale du gouvernement français, en tout cas du président de la République, et de l'opinion française en général", a déclaré Dalil Boubakeur mercredi après son entretien. "Les éléments d'actualité (...) nous paraissent complètement circonstanciels et même hors de propos", a-t-il ajouté.

"Il faut rester vigilant, les déclarations de nature à enfoncer les musulmans ou à les blesser risquent de revenir", a pour sa part réagi M. Moussaoui. "Il est important que les hommes politiques et les hauts responsables (...) disent haut et fort leur respect et le respect de la République à tous leurs enfants".

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