Ce mercredi 27 avril, quatre figures de la Résistance font leur entrée au Panthéon. La République tient à rendre hommage à ces héros qui ont marqué la France. Parmi eux, Jean Zay, emblème de la IIIe République.
Jean Zay est un symbole de la laïcité. Le jeune homme s’engage très tôt dans la politique et adhère aux Jeunesses laïques et républicaines, puis au Parti radical. Il devient également membre de la Ligue française pour la défense des Droits de l’Homme et du citoyen.
A seulement 27 ans, en 1932, Jean Zay est élu député du Loiret. En 1936, il est nommé sous-secrétaire d’Etat à la présidence du Conseil. Quelques mois plus tard, il devient ministre de l’Education nationale et des Beaux-Arts, puis est élu conseiller général du canton d’Orléans-Nord-Est.
Seconde Guerre mondiale
Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, Jean Zay démissionne pour rejoindre l’armée. Arrêté en 1940 et accusé de désertion sur ordre de Vichy, il est emprisonné avant d’être assassiné en 1944 par la milice. Il a 39 ans.
Jean Zay, plus jeune ministre de la IIIe République, réputé modernisateur de l’école, fera son entrée au Panthéon aux côtés de Geneviève de Gaulle-Anthonioz, Pierre Brossolette et Germaine Tillion.
Le personnage - qui n'a pas participé la résistance active - suscite néanmoins une vive controverse. Dans un poème pacifiste et antimilitariste de 1924, intitulé "Le Drapeau", il avait qualifié l'emblème tricolore de "saloperie", "d'immonde petite guenille" et de "torche-cul".