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Cosmologie : deux découvertes récentes pourraient «modifier notre compréhension de l'Univers»

L’Univers recèle encore de nombreux mystères pour les scientifiques. [© ESA / AFP]

Une structure cosmique circulaire colossale d’à peu près 1,3 milliard d’années-lumière de diamètre a été identifiée par Alexia Lopez, une étudiante de l’université de Central Lancashire, au Royaume-Uni. Elle avait déjà identifié une structure similaire il y a trois ans.

Un mystère de taille. Des scientifiques britanniques de l’université de Central Lancashire, au Royaume-Uni, viennent d’identifier une structure cosmique baptisée la «Grande Bague», d’un diamètre d’à peu près 1,3 milliard d'années-lumière, et d’une circonférence de 4 milliards d’années-lumière, rapporte le site britannique Sky News.

Composée de galaxies et d’amas galactique, cette structure est la seconde à avoir été identifiée par Alexia Lopez, une doctorante à l’université de Central Lancashire, au Royaume Uni, spécialisée dans l’analyse des structures à grande échelle en cosmologie. Il y a trois ans, c’est encore elle qui avait découvert l’Arc Géant – qui s’étale sur une distance de 3 milliards d’années-lumière. Selon elle, ces deux structures cosmiques viennent défier «notre compréhension de l’Univers» actuelle.

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© Stellarium/University of Central Lancas

«Leur taille colossale, leur forme si particulière, et leur proximité cosmologique doivent certainement nous dire quelque chose d’important, mais quoi exactement ?», explique-t-elle à Sky News, à propos de ces découvertes, présentées lors de la 243e édition de la rencontre de la Société Astronomique Américaine. Celles-ci venant remettre en cause les principes cosmologiques selon lesquels, à grande échelle, l’Univers devrait ressembler à peu près à la même chose partout.

Un mystère cosmologique

Selon le consensus général, ces larges structures seraient formées dans l’Univers en suivant le principe de l’instabilité gravitationnelle – ou l’instabilité de Jeans, du nom du physicien britannique, James Jeans, qui l’a établi en 1902 – avec une limite de taille estimée à 1,2 milliard d’années-lumière environ. Tout ce qui dépasse cette limite ne devrait pas avoir assez de temps pour se former.

«Le principe cosmologique assume que la partie de l’Univers observable est un ‘échantillon juste’ de ce qu’on pourrait espérer observer dans le reste de l’univers. Nous partons du principe que la matière se répand de la même manière partout dans l’espace quand on l’observe à grande échelle, et qu’il ne devrait pas y avoir d’irrégularités observables au-delà d’une certaine taille. Les cosmologues ont calculé la limite théorique de ces structures à 1,2 milliard d’années-lumière environ, et pourtant, ces deux structures sont bien plus grandes – l’‘Arc Géant’ est pratiquement trois fois plus grand, et la circonférence de la ‘Grande Bague’ est comparable à la longueur de l’‘Arc Géant’», précise Alexia Lopez.

Aussi, selon les théories cosmologiques actuelles, aucune de ces deux structures ne devraient être possible. D’autres découvertes ont été faites par d’autres scientifiques, notamment le Grand Mur d'Hercule et de la Couronne boréale en 2013, qui s’étend sur plus de 10 milliards d’années-lumière, faisant d’elle la structure la plus massive de l’Univers observable, qui s’étend lui sur un diamètre d’environ 93 milliard d’années-lumière.

La particularité de l’Arc Géant et de la Grande Bague est qu’elles se trouvent à proximité l’une de l’autre, souligne toutefois Alexia Lopez. «Individuellement et ensemble, ces deux structures représentent un énorme mystère cosmologique, alors que nous travaillons sur la compréhension de l’univers et son développement», conclu-t-elle.

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