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Insectes : l’ADN des cafards révèle comment la blatte germanique a colonisé la planète

La blatte germanique a profité des échanges marchands pour se développer à l'échelle mondiale. [©Clemson University/USDA Cooperative Extension Slide Series/Bugwood.org/CC BY 3.0]

La blatte germanique s'est propagée à travers le monde en l'espace de plusieurs siècles. Une étude australienne se basant sur l'ADN des cafards, publiée le 14 mai dernier, explique, comment cette dernière a colonisé la planète.

Un insecte qui a résisté aux climats et aux époques. Présente à travers le monde, la blatte germanique a su s’immiscer dans le quotidien de milliards de personnes sur la planète. Récemment, des chercheurs australients ont effectué des analyses ADN pour comprendre comment ce nuisible a pu se propager à travers la planète au fil des siècles.

Par le passé, la théorie primant au sein de la communauté scientifique était que les blattes germaniques avaient vécu en Afrique ou en Asie avant de se retrouver aux quatre coins du globe. Mais comme l’a indiqué Theo Evans, professeur associé en entomologie à l’Université d’Australie-Occidentale, dans un article scientifique publié en ce mois de mai, cela est plus complexe.

En effet, après avoir testé l’ADN de 281 cafards originaires de 17 pays à travers le monde, les scientifiques ont pu constater que des séquences ADN étaient quasi-similaires entre la blatte asiatique, originaire de la baie du Bengale, et la blatte germanique, malgré une évolution de cette dernière de plus de 1.000 ans.

Une adaptation à l'humain qui inquiète

Selon les chercheurs, ces blattes se seraient d’abord retrouvées vers l’Ouest avec le développement du califat omeyyade, entre 661 et 750, avant qu’une seconde vague n’arrive sur l’Indonésie en raison des nombreux trajets de compagnies commerciales telles que la British East India Company, au 17e siècle.

Toujours selon l’étude, les blattes germaniques seraient arrivées en Europe à la fin du 18e siècle et se seraient développées en moins de 200 ans grâce au commerce, mais également aux améliorations dans le secteur du bâtiment, permettant à ces nuisibles de se cacher.

Cela a notamment eu pour impact de changer leurs caractéristiques : dotées d’ailes, les blattes germaniques n’ont plus la capacité de voler. De plus, leur résistance aux insecticides s’est accrue, ce qui rend la création d’un nouveau produit efficace sur le long terme très complexe.

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