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#NBASundays : Choc à l’est entre Boston et Toronto

Al Horford (à g.) et Kyrie Irving sont la raison majeure derrière l'excellent début de saison des Celtics.[Maddie Meyer / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP]

Chaque semaine, CNews Matin propose avec #NBASundays de décrypter le duel du dimanche soir en NBA, accessible en France en prime time sur NBA League Pass et sur beIN Sports.

Les Boston Celtics caracolent en tête de la conférence Est, et possèdent même le meilleur record de la NBA (en date du 10 novembre), depuis le lancement de la saison. Une réalité bien difficile à imaginer après le premier match de la saison qui s’était soldé par une défaite sur le parquet des Cavaliers, et surtout la perte de Gordon Hayward pour le reste de la saison suite à une blessure spectaculaire à la cheville. (Âmes sensibles s’abstenir).

Boston s’inclinera le match suivant. Ils n’ont plus perdu depuis.

Les Toronto Raptors, quant à eux, sont auteurs d’un début de saison solide. Sans plus. Cela fait quelques saisons maintenant que la franchise canadienne se rêve en sérieux prétendant pour le titre. Les saisons régulières sont séduisantes, l’équipe fonctionne correctement, mais une fois en playoffs, c’est la galère. La raison ? Un jeu qui repose trop sur l’isolation et le un-contre-un, ainsi que sur une adresse aux tirs, notamment à mi-distance, qui semble s’évaporer dès que les Raptors entament les phases finales. Le staff de Toronto tente de remédier au problème depuis le début de saison en prônant un jeu collectif plus abouti. Mais les hommes de Dwayne Casey peinent à convaincre malgré les bons résultats.

Leur confrontation face aux Celtics, en terre hostile, pourrait permettre de mieux cerner les réelles capacités de cette équipe à jouer les trouble-fêtes dans une conférence Est qui apparaît très ouverte (pour le moment).

Les NBA Sundays, présentés par NBA 2K18, sont à suivre en direct, le dimanche, à partir de 21h30 sur NBA League Pass et beIN Sports.

Ce qu’il faut savoir sur les Boston Celtics

Kyrie Irving est un joueur heureux. Ouvertement critiqué pour son départ de Cleveland après trois voyages en finale NBA et un titre remporté, le nouveau meneur de Boston ne pouvait rêver meilleur début de carrière sous le maillot des Celtics. Il a déjà séduit le public – très exigeant – du Boston Garden avec ses dribbles endiablés, ses pénétrations éclaires, et sa redoutable adresse aux tirs.

Plus surprenant, il démontre une concentration accrue en défense – pourtant considéré comme un de ses points faibles à Cleveland – et un excellent leadership sur le terrain aux côtés d’Al Horford. Tous les deux sont clairement les tauliers de l’équipe, et s’occupent d’offrir conseils et encouragements à leurs jeunes coéquipiers quand cela est nécessaire.

L’autre révolution pour Kyrie Irving se prénomme Brad Stevens. Le «Gregg Popovich de la conférence Est» a complètement séduit le meneur avec son coaching. «C’est un individu intelligent qui connaît le basketball», a récemment expliqué un Kyrie Irving conquis par les qualités tactiques et stratégiques exceptionnelles du coach. Et les résultats de l’équipe, qui rappelons-le est privée d’un de ses meilleurs joueurs depuis le début de saison, ne font que confirmer son sentiment.

Les Celtics affichent la meilleure défense de toute la ligue, et Kyrie Irving participe pleinement à l’effort. Boston est même meilleur en défense avec le meneur sur le terrain, comme l’explique parfaitement le journaliste américain d’ESPN Chris Fosberg. Cela s’explique par un effort accru fourni par le joueur, mais aussi par la faculté du coach à créer les conditions idéales pour qu’il soit efficace sur le terrain. Al Horford est un verrou dans la raquette, et est parfaitement secondé par Aron Baynes, excellent depuis l’entame de la saison en sortie de banc. Sur les ailes, les capacités athlétiques de Jaylen Brown et Jason Tatum (le meilleur rookie de cette draft ? Perso, je pense que oui) font des merveilles. Marcus Morris fait le job. Et il y a bien sûr Marcus Smart, un joueur taillé dans la pierre qui donne des cauchemars à ses adversaires directs avec son jeu ultra-physique en défense. Terry Rozier, mais aussi les rookie Semi Ojeleye et Daniel Theis, apportent de l’énergie en sortie de banc.

Même sans Hayward, Boston semble capable de faire beaucoup de bruit cette saison. Surtout si le malaise à Cleveland se prolonge. Ce match de dimanche face aux Raptors sera un bon test pour les hommes de Brad Stevens face à un potentiel adversaire en playoffs. La rencontre de jeudi prochain face aux Warriors sera incontournable.

Ce qu’il faut savoir sur les Raptors de Toronto

Les saisons se suivent et se ressemblent (ou presque) pour les Raptors. Depuis quelques saisons maintenant, on attend patiemment que Toronto franchisse le cap lui permettant de devenir un prétendant réaliste au titre NBA. Ou au moins comme le patron de la conférence Est. Et chaque année, on les voit s’écrouler en playoffs, incapables de maintenir, et encore moins d’élever, leur efficacité offensive dans les moments importants. Oui, les Raptors sont une équipe solide qui sait gagner en saison régulière. Mais leurs fans attendent plus d’eux.

Depuis le début de la saison, le staff des Raptors a essayé de corriger certains de ses problèmes récurrents, comme le manque d’adresse à trois points, et une trop grande dépendance au jeu en isolation (notamment DeRozan et Lowry). Les chiffres sont encourageants en ce qui concerne la circulation de la balle, puisque Toronto, qui était bon dernier de la ligue en passe/match la saison passée (18,5 p/m) pointe désormais à la 15e place (21,9 p/m). L’équipe affiche une nouvelle fois une des meilleures efficacités offensives de la ligue (5e) et possède un NetRating très encourageant (7e). Ça, c’est pour les bons points.

Malgré les arrivées de C.J. Miles et de Serge Ibaka (dans le courant de la saison dernière), les Raptors affichent une adresse putride à trois points avec un piteux 33% de réussite. Soit la 28e marque de la ligue. L’an dernier, ils étaient 13e dans ce domaine (36,3%). Or cela n’a échappé à personne que la ligue s’est totalement tournée vers un jeu orienté vers l’adresse longue distance. Même les pivots s’y mettent. Comment expliquer cela ? La première raison se nomme Kyle Lowry. Bien sûr, le joueur n’est pas le seul responsable de ce problème d’adresse. Mais si on compare ses stats avec celle de la saison dernière, ça pique les yeux.

Son adresse aux tirs, pour le moment, est tout simplement atroce. Pourquoi n’est-il plus capable de mettre la balle dans le cercle ? C’est une question qui doit hanter actuellement Dwayne Casey, le coach, et ses assistants. Ces derniers assurent que cela finira par revenir à la normale, qu’il ne s’agit que d’une anomalie au cours d’une très longue saison. Soit. Mais cette tendance est toutefois inquiétante. Pour le moment, Toronto parvient à s’en sortir grâce à son efficacité près du cercle (parmi les leaders dans les points inscrits dans la raquette) et sa capacité à marquer des points en provoquant des pertes de balles. Mais les Raptors savent très bien qu’ils n’iront nulle part si Kyle Lowry, qui est supposé être une des deux stars de l’équipe, ne parvient pas à rectifier la mire.

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