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Une commission de discipline sans coeur, par Pierre Ménès

Sanctionné d'un match à huis clos, Le Havre ne pourra pas rendre un dernier hommage à Samba Diop. Sanctionné d'un match à huis clos, Le Havre ne pourra pas rendre un dernier hommage à Samba Diop.[Fred Porcu / Icon Sport]

Le Havre a eu l’immense douleur de perdre, la semaine dernière, Samba Diop (18 ans), un jeune joueur de l’équipe réserve. Ce fut évidemment un choc terrible, et le club normand souhaitait lui rendre hommage, ce vendredi soir, lors de la rencontre contre le Gazélec Ajaccio, au Stade Océane.

Mais il en a été privé pour la simple et honteuse raison que la commission de discipline a refusé par deux fois de décaler le match à huis clos infligé au HAC, après l’envahissement de terrain survenu à l’issue de la défaite concédée face à Quevilly-Rouen fin mars (0-2). Est-ce de l’incompétence, du sans-cœur ou de la fainéantise d’organiser une réunion extraordinaire pour décaler, pour une fois, la sanction d’un match ?

Car c’est profondément choquant que le premier match à domicile d’une équipe, qui a vécu un tel drame, se déroule à huis clos. Et les réactions véhémentes, que cette décision scandaleuse suscite, sont tout à fait justifiées. C’est bien de sanctionner. On ne peut pas laisser passer un envahissement de terrain.

Mais avoir un peu d’humanité, de dignité et de respect pour un mort, c’est encore mieux. Ces personnes, qui composent cette commission de discipline, pourront-elles se regarder dans un miroir ? Il serait bien, en tout cas, de modifier, s’il le faut, les règlements qui auraient pu permettre au club du Havre de rendre à Samba Diop l’hommage qu’il mérite.

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