«Un mal pour un bien», s’est sûrement dit Deontay Wilder en apprenant la nouvelle. Son troisième combat contre son récent tombeur, Tyson Fury, prévu le 18 juillet, a été reporté mardi à cause de la pandémie de coronavirus qui sévit dans le monde. Une bonne nouvelle pour «The Bronze Bomber».
Et si le boxeur américain est réputé pour être un guerrier hors pair, prêt à mourir sur le ring – il en avait d’ailleurs voulu à son clan d’avoir jeté l’éponge, le 22 février dernier, il n’aurait peut-être pas été prêt à temps pour cette revanche.
Car si en décembre 2018, le premier combat épique s’était soldé par un nul à Los Angeles avec un Deontay Wilder très puissant qui avait su imposer sa loi contre le Britannique pour conserver sa ceinture WBC des poids lourds, ce fut totalement l’inverse lors du «rematch».
Du temps pour travailler
Complètement méconnaissable, celui qui était invaincu depuis 43 combats n’aura été que l’ombre de lui-même et il est parti plusieurs fois au tapis, jusqu’à ce que son calvaire ne prenne fin au 7e round par décision arbitrale.
S’il avait l’envie de remonter sur le ring rapidement pour en découdre, rien n’assure que «The Bronze Bomber» aurait été au niveau en si peu de temps. Agé de 34 ans, l’Américain doit d’abord retrouver la forme physiquement après les chocs encaissés contre le «Gypsy King».
Et surtout, Wilder va devoir retravailler sa boxe. Le médaillé de bronze des JO de Pékin en 2008 possède un redoutable coup de poing capable de mettre KO n’importe quel adversaire. Seulement, Tyson Fury a fait en sorte qu’il ne puisse absolument pas l’utiliser lors en février en l'étouffant complètement et en ne lui laissant aucune marge de manoeuvre.
S’il veut donc avoir une petite chance de remporter sa revanche lors du combat n°3 et de retrouver sa ceinture WBC qu'il détenait depuis 2015, l’Américain va devoir faire évoluer sa technique. Pas évident. Mais le report va lui permettre d’avoir plus de temps.