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Charlotte Bonnet, nageuse française : «Le report des Jeux Olympiques a été un énorme soulagement»

Charlotte Bonnet est actuellement en confinement chez elle, à Nice. Charlotte Bonnet est actuellement en confinement chez elle, à Nice.[LaPresse]

Confinée, chez elle, à Nice, la nageuse Charlotte Bonnet s’est confiée sur cette période qu’elle vit plutôt bien même si évidemment les bassins commencent à lui manquer. Mais entre lecture et cuisine, l’athlète Elite Arena parvient à faire passer le temps assez facilement.

Comment se passe votre confinement ?

Le confinement se passe très bien, je suis avec mon copain et mes deux petits chats. C’est d’ailleurs une chance d’avoir des animaux, ça occupe pas mal. Je suis à Nice, il fait beau. Donc même si je ne sors pas, c’est plutôt agréable d’être sur son balcon et de prendre le soleil.

Déjà un peu plus d’un mois de confinement, le temps n’est pas trop long ?

Bizarrement, je trouve que le mois est passé super vite. Je vis assez bien ce confinement contrairement à certains amis qui me disent que c’est assez long.  Pour ma part, je trouve pas mal d’occupations. Je profite de mon temps libre pour effectuer les choses que je n’ai pas l’habitude ou pas le temps de faire. Je me suis lancé dans la cuisine, ça me prend pas mal de temps et j’adore ça. Rien que ça, ça m’occupe pas mal.

Que cuisinez-vous ?

J’ai toujours aimé cuisiner. Je faisais souvent des gâteaux, souvent les mêmes. Depuis le début du confinement, je me suis lancé pas mal dans le salé. Je regarde des tutos, je suis des chefs comme Cyril Lignac ou Juan Arbelaez pour m’inspirer. J’ai fait un bœuf bourguignon, un risotto d’asperges, des brochettes de poulet sauce saté…

A quand la participation à l’émission de Cyril Lignac, Tous en Cuisine ?

Je ne sais pas… En tout cas, je suis complètement partante. Je ne ferme pas la porte, au contraire, elle est grande ouverte !

Est-ce que ce confinement vous a appris des choses sur vous ?

Je prendrai sûrement plus le temps de faire à manger. J’aime aussi beaucoup lire et ces derniers temps, je mettais trop souvent de côté car lorsque je rentrais à la maison, j’étais fatiguée. Je préférais regarder Netflix que lire. Là depuis le début du confinement, j’ai lu 2-3 bouquins.

Cette période aide à se projeter sur l'après-carrière… la télévision ça me tenteraitCharlotte Bonnet

Est-ce que la piscine et l’entraînement vous manquent ?

L’entraînement, le fait d’en baver, de nager des kilomètres… ce n’est pas le premier truc qui manque. Tous les nageurs vous le diront. C’est plutôt la sensation d’être dans l’eau et ce que nous procure cette sensation de liberté, de glisse. Quand on est complètement immergé dans l’eau, d’entendre l’écho de l’eau, c’est ça qui me manque. Le besoin aquatique. J’ai toujours aimé ce milieu, être dans l’eau, me baigner.

Une période comme celle-ci, ça vous permet de penser à l’après-carrière ?

Beaucoup. Déjà parce que j’approche plus de ma fin de carrière même si j’ai évidemment encore envie de continuer. J’ai encore ce sentiment de ne pas avoir tout fait, tout acquis. J’ai cette sensation d’inachevé. Je pense à l’après, à ce que j’aimerai faire personnellement et professionnellement. Cette période aide un peu à se projeter.

Vous avez des idées ?

Rien de concret mais j’aime la restauration. Alors pourquoi pas ouvrir un restaurant. C’est quelque chose qui m’a toujours branché. J’aime aussi le milieu de la télévision, ça me tenterait peut-être. Mais tout ça, c’est encore très flou.

Vu votre début d’année, le report des JO est une bonne chose ?

Je ne parle évidemment pas de la situation sanitaire qui est négative, mais personnellement, d’un point de vue sportif, c’est hyper positif. C’était un énorme soulagement. J’ai été blessée, j’ai mis du temps à soigner cette blessure et j’ai couru après les sensations que je n’ai jamais retrouvées. Donc couper pendant deux mois, ça me permet de me régénérer, d’oublier ma blessure pour attaquer à 100%, même à 200%, le jour où je pourrai retourner dans l’eau. Je vais me remettre la tête dans le guidon pendant un an et me dire qu’il me reste un an pour l’objectif, les JO de Tokyo. C’est vrai que je m’étais un peu perdue avec la quête de performances.

Je rêverai d'aller à Paris 2024 mais ça ne dépend pas que de mes enviesCharlotte Bonnet

C'est aussi une chance pour l’équipe de France d'avoir un an de plus pour se préparer…

Je suis super contente pour Medhy Metella par exemple, qui était blessé. Il va pouvoir être présent l’an prochain et c’est une très bonne nouvelle notamment en vue du relais 4x100 hommes qui s’annonce très puissant. On ne sera aussi qu’à trois ans des JO de Paris donc on y verra plus clair sur l’équipe, ce sera plus significatif.

Justement, Paris 2024, ce sera ensuite votre gros objectif ?

Non car pour moi le gros objectif, c’est Tokyo, sans hésitation. Paris, c’est super loin. Je n’arrive pas encore à me projeter. Quand je démarre en septembre ma saison, j’ai toujours l’objectif de la fin de saison. J’ai du mal à me projeter au-delà. Sans oublier, qu’il y aura plein de facteurs. Je ne suis plus toute jeune en tant que sportive (25 ans). La motivation, le physique, l’envie, la forme… ce sont des choses à prendre en considération. Je ferai le point après les JO de Tokyo. Je rêverai d’aller à Paris, mais ça ne dépend pas que de mon envie.

Que ferez-vous après le déconfinement ?

La première chose, j’ai envie de faire, c’est un bon restaurant et d’aller faire les magasins. J’ai une frustration de ne pas pouvoir aller faire le shopping. Je ne peux pas commander sur internet parce que tout est retardé. Et je pense que dépenser un peu d’argent, ça fera du bien au moral.

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